Le Sénégal a signé hier un accord de financement de 91 milliards de francs Cfa avec la Banque mondiale. Cette enveloppe va permettre l’accélération de l’économie numérique en se basant sur 4 axes. C’est le premier accord signé avec la nouvelle directrice des Opérations de la Banque mondiale, qui a récemment pris fonction.

91 milliards de francs Cfa. C’est la somme que le Sénégal a reçue de la Banque mondiale pour financer le projet d’accélération de l’économie numérique, visant à booster la croissance économique inclusive et la création d’emplois.

« Au Sénégal, l’adoption des technologies numériques génère des bénéfices importants. En effet, dans les zones où l’internet mobile est disponible, le niveau de consommation des ménages augmente de 14%, et l’extrême pauvreté diminue de 10%. Par ailleurs, davantage d’emplois mieux payés sont ainsi créés », a expliqué Keiko Miwa, la nouvelle directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal.

Ce projet d’accélération de l’économie numérique va s’articuler autour des technologies numériques au profit de la population dans des secteurs critiques tels que la santé, où les solutions numériques, notamment les dossiers médicaux électroniques, la télémédecine, la gestion des vaccinations et autres applications peuvent avoir un impact tangible.

« Le projet est structuré autour de quatre composantes-clés, qui appuient les principaux objectifs des stratégies du gouvernement, y compris de la Stratégie Sénégal numérique 2025 et du Programme de digitalisation du système de santé de 2021. Les activités à financer renforceront l’environnement juridique, réglementaire et institutionnel de l’économie numérique, étendront la connectivité haut débit abordable et résiliente dans les zones reculées, amélioreront les compétences numériques de la population, dynamiseront les services publics numériques et développeront des systèmes de santé numériques sélectionnés pour une meilleure prestation des services de santé », a détaillé la directrice des Opérations de la Banque mondiale hier, lors de la cérémonie de signature de cet accord de financement.

Ce financement vise aussi à « étendre l’accès à une connectivité à haut débit abordable et résiliente aux changements climatiques et à améliorer l’adoption des services gouvernementaux en ligne et des dossiers médicaux électroniques », selon le ministre des Finances et du budget. Mamadou Moustapha Bâ précise qu’il est attendu de ce projet, l’amélioration d’un environnement juridique, réglementaire et institutionnel favorable à l’économie numérique et respectueux du climat, le développement d’une infrastructure haut débit résiliente en mettant l’accent sur la dorsale nationale en fibre optique et sur la connectivité du dernier kilomètre dans les zones de la Casamance et du bassin arachidier, le soutien à la transformation numérique du secteur public en renforçant les bases techniques et les services de l’Administration en ligne et l’adoption du numérique par une amélioration de l’alphabétisation et des compétences numériques, en particulier chez les femmes et les jeunes, et l’accroissement de l’accès aux informations de santé pour améliorer la prestation des services de santé. « Le projet comprend également une Composante de réponse d’urgence contingente (Cerc) qui pourrait permettre un décaissement des soldes non engagés en réponse rapide aux crises ou urgences éligibles qui pourraient survenir pendant la mise en œuvre du projet », a informé Mamadou Moustapha Bâ.

Malick Gaye

(Source : Le Quotidien, 7 avril 2023)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *