En juillet dernier, Cell C a finalisé sa migration vers un réseau d’accès virtuel fourni par MTN. L’initiative lui permet d’améliorer la couverture et la qualité de ses services. Elle lui épargne également des milliards d’investissements dans son infrastructure de réseau physique.
La société télécoms sud-africaine Cell C souhaite transférer ses licences d’exploitation de réseau et son spectre de fréquences radio à The Prepaid Company (TPC), une filiale de Blue Label Telecoms qui détient 63,19 % dans l’opérateur. La demande a été révélée par l’Autorité indépendante des communications d’Afrique du Sud (ICASA) dans le Journal officiel du 6 décembre.
Le régulateur des communications a déclaré qu’il évaluera la demande de Cell C sur la base de trois critères avant de donner son avis sur la question. Il s’agit de la promotion de la concurrence dans le secteur des TIC, les intérêts des consommateurs et la participation au capital de personnes historiquement défavorisées.
Cette demande de Cell C intervient environ six mois après que la société a finalisé sa migration vers un réseau d’accès virtuel fourni par son partenaire MTN, abandonnant ainsi ses propres infrastructures de réseau. Cette migration s’inscrit dans la stratégie de redressement engagée en 2017 et qui a conduit à la recapitalisation de Cell C finalisée en septembre 2022.
Malgré sa recapitalisation, Cell C fait toujours face à des difficultés financières. Cela l’empêche d’investir convenablement dans la maintenance et le déploiement de son réseau télécoms afin d’être compétitif face à ses concurrents Vodacom, MTN et Telkom. Selon son bilan financier pour l’année 2022, la société cumule une dette de 15,09 milliards de rands (798,57 millions $) contre des actifs de 5,79 milliards de rands.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 8 décembre 2023)