Blue Label Telecoms est entré dans le capital de Cell C en 2017. Depuis, la société a multiplié les actions stratégiques pour relever l’entreprise télécoms. Elle a notamment engagé une stratégie de redressement qui a conduit à la recapitalisation de Cell C finalisée en septembre 2022.
CellSAf, l’un des plus anciens actionnaires de Cell C, a révélé à la presse locale qu’il s’opposait au projet de l’opérateur de téléphonie mobile de transférer le contrôle de ses licences à Prepaid Company (TPC), une filiale de Blue Label qui détient au total 63,19 % de la société télécoms. La société dit ne pas avoir été associée à la décision et accuse Blue Label Telecoms de vouloir écarter les autres actionnaires de Cell C télécoms afin d’en prendre le contrôle.
C’est en décembre dernier que l’Autorité indépendante des communications d’Afrique du Sud (ICASA) a révélé dans le Journal officiel que Cell C avait soumis une demande pour transférer ses licences d’exploitation de réseau et son spectre de fréquences radio à TPC.
La raison derrière cette demande n’a pas été dévoilée. Toutefois, elle est survenue quelques mois après que Cell C a finalisé sa migration vers un réseau d’accès virtuel fourni par MTN, abandonnant ainsi ses propres infrastructures de réseau. Cette migration s’inscrit dans la stratégie de redressement engagée en 2017 et qui a conduit à la recapitalisation de Cell C finalisée en septembre 2022.
CellSAf détient une participation de 25 % dans Cell C. Son objection pourrait ralentir voire annuler le processus de transfert des licences de l’opérateur télécoms à Blue Label. Le régulateur télécoms a prévu d’évaluer la demande sur la base de trois critères avant de donner son avis sur la question. Il s’agit de promouvoir la concurrence dans le secteur des TIC, de protéger les intérêts des consommateurs et de favoriser la participation au capital des personnes historiquement défavorisées.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 10 janvier 2024)