L’Afrique du Sud est confrontée à un taux de chômage élevé depuis plusieurs années. Le gouvernement et ses partenaires reconnaissent la technologie comme un outil clé pour potentiellement réduire les chiffres sans cesse croissants.
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Afrique du Sud a lancé le lundi 25 mars le Fonds pour l’innovation dans l’enseignement supérieur (HEIF) en partenariat avec le Département de la science et de l’innovation. Ce nouveau fonds vise à soutenir les innovateurs en herbe et les entrepreneurs technologiques dans les établissements d’enseignement supérieur en Afrique du Sud.
« Il est impératif que nous construisions des écosystèmes solides qui soutiennent ces innovations. Cela implique de créer des réseaux de collaboration qui incluent le gouvernement, le secteur privé et le monde universitaire, en veillant à ce que les innovateurs aient accès au mentorat, aux capitaux et aux plateformes dont ils ont besoin pour prospérer », a souligné Maxwell Gomera (photo, au centre), le représentant résident du PNUD en Afrique du Sud.
Le HEIF sera administré au moyen d’appels à propositions lancés par des parties intéressées, avec des programmes et une expertise appropriés en collaboration avec des universités et des collèges d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP). L’objectif est de porter le fonds à 1 milliard de rands (53 millions de dollars) financé par des entreprises du secteur privé et d’autres institutions de financement.
Le lancement du fonds fait suite à un processus commencé en 2021 avec la signature d’un protocole d’accord entre le département de la Science et de l’Innovation et le PNUD. Le fonds, compris dans le Livre blanc de 2019 sur la science, la technologie et l’innovation (STI), vise à relever le défi du chômage élevé des jeunes dans le pays grâce à la science et l’innovation. Selon la Banque mondiale, l’Afrique du Sud a le taux de chômage le plus élevé au monde. Les chiffres officiels font état d’une augmentation à 32,1 % au quatrième trimestre de 2023.
En mettant en œuvre le nouveau fonds, les partenaires ambitionnent de réduire ces chiffres du chômage en formant et en perfectionnant des étudiants entrepreneurs technologiques capables de développer et de commercialiser des produits innovants et compétitifs. Il est également question de responsabiliser les étudiants innovateurs et les entrepreneurs technologiques des collèges d’EFTP et des universités historiquement défavorisées.
Samira Njoya
(Source : WeAreTechAfrica, 29 mars 2024)