Des décisions du gouvernement algérien ont conduit à l’arrêt du montage des téléphones portables dans le pays. L’exécutif veut mettre en place le cadre juridique pour relancer cette activité alors que la demande pour ces appareils continue de croître.
Abdelmadjid Tebboune, président de la République d’Algérie, a ordonné l’élaboration d’un cahier des charges pour le lancement de projets de montage et d’assemblage de téléphones portables en dans le pays. Le chef de l’Etat a donné cette instruction, la semaine dernière, lors d’une réunion du Conseil des ministres.
Au cours de la réunion, le président a également instruit « l’encouragement de l’investissement dans le secteur des smartphones à travers l’intégration des jeunes compétences algériennes spécialisées, en vue de développer leurs expériences et de consolider leurs expertises, dans le cadre de partenariats aussi bien avec les opérateurs présents sur le marché national qu’avec les étrangers ».
Cette initiative du gouvernement s’inscrit dans le cadre du programme d’actualisation du parc national des smartphones. L’initiative laisse présager une relance du segment du montage et de l’assemblage des smartphones en Algérie. Cette activité est à l’arrêt depuis 2019 après que le gouvernement a décidé de supprimer les exonérations fiscales pour l’importation de pièces détachées de téléphones. L’exécutif estimait que l’activité n’apportait pas de plus-value à l’économie nationale alors que la facture d’importation des composants était très importante.
La relance de l’assemblage et du montage des smartphones en Algérie pourrait contribuer à réduire le coût des smartphones, et par ricochet, en faciliter l’adoption. Ces appareils peuvent notamment permettre aux populations d’accéder plus facilement aux services publics grâce aux plateformes numériques mises en place par le gouvernement. Ils peuvent également servir à d’autres usages tels que le streaming de contenus multimédia, l’apprentissage en ligne, les services bancaires mobiles, les réseaux sociaux…
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 12 avril 2024)