Le directeur régional de l’organisation non gouvernementale Article 19, Alfred Nkulu Bulakali, a invité les pouvoirs publics sénégalais, mercredi, à Dakar, à intégrer la digitalisation dans l’avant-projet de loi sur l’accès à l’information.
“Concernant l’accès à l’information, un avant-projet ayant reçu un avis favorable de la Cour suprême a été proposé pour le gouvernement sénégalais. Malheureusement, en examinant le texte, on se rend compte que la dimension digitalisation n’a pas été prise en compte, alors qu’il nous semble indispensable de l’intégrer pour une meilleure efficacité de la loi”, a-t-il déclaré.
Alfred Nkulu Bulakali intervenait à un panel sur l’accès à l’information et la digitalisation, dans le cadre de la “Semaine du gouvernement ouvert dans le monde”, une initiative visant à rendre les communautés “plus fortes, plus ouvertes, participatives, inclusives et responsables”, avec la contribution de réformateurs du monde entier, au sein des gouvernements et de la société civile.
Le directeur régional de l’ONG Article 19 considère qu’une loi sur l’accès à l’information doit comporter des passerelles de divulgation d’informations à travers les moyens numériques, mais également donner aux citoyens la possibilité d’utiliser le numérique pour exercer leurs droits à la participation dans la conduite de l’action publique.
“L’accès à l’information, a-t-il dit, est non seulement un droit fondamental, mais il occupe également un rôle important dans la redevabilité des acteurs publics, la promotion de la transparence dans la conduite de l’action publique et la participation citoyenne.”
Il rappelle, de ce point de vue, que “des évolutions positives ont pu être constatées au Sénégal, concernant la digitalisation des procédures, avec la modernisation de l’administration”, même si des “difficultés d’accès et de fonctionnement ont pu être notées”.
Fort de ce constat, Alfred Nkulu Bulakali est d’avis que les recommandations qui sortiront du panel “permettront d’attirer l’attention des autorités sur le besoin d’une loi d’accès à l’information sensible à la digitalisation, pour un meilleur engagement de l’État à accompagner le gouvernement ouvert au Sénégal.”
(Source : APS, 5 juin 2024)