Les opérateurs télécoms camerounais éprouvent des difficultés à assurer une bonne qualité de service et une couverture optimale de leurs réseaux télécoms. En mai 2023, l’ART leur avait infligé une amende de 9,9 millions $.

L’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun (ART) demande aux entreprises de télédistribution de la région du Centre de supprimer les fréquences intermédiaires comprises entre 700 MHz et 800 MHz. Dans un communiqué publié le mardi 30 janvier, le régulateur a donné un délai de 15 jours pour libérer ces canaux qui ont déjà été assignés aux opérateurs de téléphonie mobile.

«  Les objectifs poursuivis par l’ART sont, d’une part, de résoudre les problèmes d’interférences rencontrés dans les bandes de fréquences susmentionnées causés par les amplificateurs des câblodistributeurs et, d’autre part, de résorber ainsi la dégradation de la qualité de service (QoS) des communications électroniques offerte aux consommateurs  », a expliqué le gendarme des télécommunications.

Cette initiative de l’ART intervient dans un contexte où les opérateurs télécoms camerounais éprouvent des difficultés à respecter les obligations contenues dans leurs cahiers des charges, notamment en ce qui concerne la qualité de service, la couverture et la performance des réseaux d’accès, les offres tarifaires et l’utilisation des fréquences radioélectriques. C’est d’ailleurs en raison de ces manquements que le régulateur a infligé, en mai dernier, une amende de six milliards de francs CFA (9,9 millions $) à Camtel, MTN, Orange et Viettel.

La libération des fréquences devrait permettre d’améliorer la qualité et la couverture des services de communications électroniques au Cameroun, en particulier dans la région du Centre où se trouve la capitale Yaoundé. Selon les données de la plateforme de données DataReportal, le Cameroun comptait 23,92 millions d’abonnés aux services de téléphonie mobile pour un taux de pénétration de 84,6 % au début de l’année 2023. Le nombre d’utilisateurs d’Internet était de 12,89 millions, soit 45,6 % de la population.

Isaac K. Kassouwi

Lire aussi :

(Source : Agence Ecofin, 31 janvier 2024)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *