Au cours de l’année financière 2023, Moov Africa a vu son résultat net baisser de 14 % par rapport à 2022. Cette mauvaise performance a été attribuée à des défis comme l’insécurité, le vandalisme, le renforcement de la concurrence, le recul du prépayé voix…

Moov Africa Burkina Faso a déclaré un résultat net de 5,2 milliards de francs CFA (8,5 millions $) au premier trimestre 2024. Cela représente une hausse de 10,7 % par rapport aux 4,7 milliards FCFA des trois premiers mois de 2023. La société de téléphonie mobile attribue notamment ces performances à sa stratégie d’investissements visant à améliorer la qualité de service, l’expérience de ses clients et vulgariser l’accès à la fibre dans tout le pays.

Sur la période, le chiffre d’affaires de filiale burkinabè du Groupe Maroc Telecom est passé 34,6 milliards FCFA à 35,1 milliards FCFA. «  L’amélioration du chiffre d’affaires par rapport à 2023 est essentiellement liée aux belles performances des revenus générés par l’Internet mobile grâce aux débits très élevés offerts à la clientèle et à une très bonne qualité de connectivité soutenue essentiellement par la fibre FTTH [fibre jusqu’au domicile, NDLR]  », a expliqué la société télécoms.

Au terme des trois premiers mois de l’année, Moov Africa Burkina Faso déplore un contexte local marqué par le renforcement de l’intensité concurrentielle, la pression fiscale, le défi sécuritaire et une augmentation des prix de certaines charges telles que l’énergie. Pour surmonter ses défis et poursuivre sa croissance, la société s’était fixée comme objectif de poursuivre ses efforts d’investissements en 2024 à travers un programme ambitieux d’extension et de modernisation du réseau mobile, Internet et très haut débit.

Au 31 mars 2024, Moov Africa comptait 11,8 abonnés à la téléphonie (fixe et mobile) et 7,2 millions abonnés aux services Internet. L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) lui attribue une part de marché de 42,91 % au troisième trimestre 2023. Ses concurrents Orange et Telecel contrôlaient respectivement 45,85 % et 11,24 % du parc national d’abonnés à la téléphonie mobile.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 13 mai 2024)

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