L’IPv4 est doté d’une capacité de 4,3 milliards d’adresses IP uniques. Plus de ressources sont nécessaires pour répondre à la forte demande provoquée notamment par l’adoption croissante de l’Internet et l’avènement de l’Internet des objets.

Les acteurs du secteur du numérique burkinabè ont discuté des enjeux et opportunités de la migration de l’IPv4 vers l’IPv6 au Burkina Faso. C’était lors d’un forum organisé par l’Association burkinabè des domaines Internet (ABDI) le vendredi 12 avril à Ouagadougou en présence d’Aminata Zerbo, ministre de la Transition digitale, des Postes et Communications électroniques.

«  Le développement d’Internet a profondément modifié notre mode de vie. Aujourd’hui, Internet est un outil indispensable à notre quotidien. L’un des éléments essentiels pour les communications sur Internet, c’est son protocole appelé “Internet Protocol”. Aujourd’hui, la version qui est en vigueur, c’est la version 4 et c’est ce protocole qui permet d’identifier, d’adresser les objets et de permettre les communications sur Internet  », a expliqué la ministre.

Les discussions concernant la migration vers l’IPv6 interviennent alors que son prédécesseur a atteint ses limites depuis 2011. L’IPv4 présente une capacité de 4,3 milliards d’adresses IP uniques, contre 340 trillions de trillions d’adresses pour l’IPv6. Ce nouveau système vient donc répondre à la demande croissante d’adresses IP aussi bien pour les abonnés Internet traditionnels que pour les objets connectés. Selon Mme Zerbo, on dénombre environ 20 milliards d’objets connectés sur Internet actuellement.

«  C’est une migration qui va apporter un plus à notre Internet. Cela va permettre une certaine fluidité de la connexion Internet avec une couche sécuritaire qui va permettre également la traçabilité des connexions sur Internet pour qu’en cas de cybercriminalité, on puisse retrouver les cybercriminels qui sont à l’origine de cette cybercriminalité  », a déclaré Isaïe Toé, secrétaire exécutif de l’ABDI.

La migration vers l’IPv6 au Burkina Faso devrait contribuer à développer le marché de l’Internet et ouvrir la voie à une plus grande adoption de la technologie. Selon les statistiques de la plateforme de données DataReportal, le Burkina Faso comptait 4,7 millions d’internautes au début de l’année 2024, pour un taux de pénétration de 19,9 %.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 15 avril 2024)

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