Une délégation d’Amazon Web Services se rendra en Côte d’Ivoire du 15 au 16 mai 2024 pour découvrir les potentialités du marché en matière d’infrastructures, d’analyse de données, d’intelligence artificielle (IA) et de Cloud.
A l’initiative de FuturAfric IA, une délégation d’Amazon Web Services (AWS) Afrique et Moyen-Orient effectuera une mission de prospection en Côte d’Ivoire du 15 au 16 mai prochain pour découvrir les potentialités du marché en matière d’infrastructures de stockage, d’analyse de données, d’intelligence artificielle et de services Cloud.
Cette visite officielle en Côte d’Ivoire est l’une des premières d’AWS dans un pays d’Afrique de l’Ouest francophone. La région représente une zone d’intérêt pour l’hyperscaler américain. Présent au Nigeria, il veut s’étendre à d’autres pays. D’où l’acceptation de cette invitation. « Ils viennent pour stabiliser nos relations avec eux, mais aussi pour qu’on leur ouvre une fenêtre sur l’écosystème ivoirien en matière d’infrastructures, d’analyse de données, d’intelligence artificielle et de Cloud », a annoncé, mercredi, Isaac Bayoh, fondateur et CEO de FuturAfric IA.
Membre du réseau de partenaires d’AWS, FuturAfric IA s’est donnée pour mission de révolutionner l’Afrique grâce à la data et l’intelligence artificielle. Présente en Côte d’Ivoire et aux USA, elle projette de s’installer au Burkina Faso et au Cameroun. Dans le domaine du cloud, la plupart de ses clients en Côte d’Ivoire, dont deux départements ministériels, utilisent la technologie Amazon Web Services. Excepté les grandes institutions comme la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), « FuturAFric est l’un des grands partenaires » d’AWS en Afrique de l’Ouest. « Et c’est en fonction de ce qui a été fait depuis 18 mois qu’on travaille avec eux qu’ils se déplacent pour voir comment cette relation peut s’accélérer et s’améliorer », a poursuivi Isaac Bayoh sur les objectifs de cette mission.
Au cours de celle-ci, la délégation d’AWS se rendra d’abord au Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie (Vitib), la zone franche ivoirienne située à Grand-Bassam. La mission s’entretiendra également avec le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation, et le ministère des Mines, Pétrole et Energie.
Indéniablement, la Côte d’Ivoire a le potentiel pour devenir un leader du cloud computing dans la région, compte tenu de la digitalisation en cours dans le pays. Selon une étude 2024 de Kaspersky, la quasi-totalité des entreprises ivoiriennes est engagée dans un processus de digitalisation : il est en cours pour 58%, et est entièrement réalisé pour 29 %. En sus, ces entreprises disposent généralement d’un service informatique dédié voire d’un prestataire informatique externe. Une enquête 2022 d’OpinionWay révèle par ailleurs que 62 % de la population de 18 ans et plus dispose d’un smartphone. Le régulateur télécoms ajoute que près de 8 millions de citoyens sont sur les réseaux sociaux en 2022 et consacrent 98 % des usages au mobile.
La digitalisation de la société ivoirienne est une réalité, et les attentes restent élevées en matière de mobilité mais surtout de Cloud computing. En pleine croissance, le marché est riche d’offres de services proposées par des acteurs locaux et des fournisseurs internationaux capables de proposer des services de calcul et de stockage à grande échelle tels que Microsoft Azure, Google Cloud Platform (GCP) et Amazon Web Services. Selon Synergy Research Group, ces trois multinationales américaines détenaient, en 2022, environ les deux tiers du chiffre d’affaires mondial des services d’infrastructure cloud, estimé à 217 milliards de dollars.
Anselme Akéko
(Source : Digital Business Africa, 10 mai 2024)