Le rapport souligne que plus de 80% des entreprises africaines qui ont déjà migré totalement ou partiellement vers le cloud envisagent d’augmenter leurs investissements dans cette technologie, au regard de ses impacts positifs sur leurs activités.
La moitié des entreprises africaines ont déjà adopté le cloud dans la totalité ou la majeure partie leurs opérations, et 61% d’entre elles prévoient de faire migrer l’ensemble de leurs actifs numériques vers cette technologie flexible et évolutive durant les deux prochaines années, selon un rapport publié ce mois de février par le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC).
Intitulé « Africa Cloud Business Survey 2023 – Unlocking the transformational power of cloud in Africa », le rapport se base sur un sondage réalisé auprès de 154 chefs d’entreprise africains dans le cadre de l’enquête menée auprès de 2209 dirigeants dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique).
Dans le détail, 12% des entreprises africaines ont opéré une migration totale (données, services, applications et diverses ressources informatiques) vers le cloud alors que 38% ont adopté la technologie dans la plupart de leurs opérations.
32% des entreprises actives en Afrique ont également commencé à déplacer certaines de leurs opérations vers le cloud, et 19% sont en train de l’explorer.
Sur le continent, une bonne partie des entreprises vont d’ores et déjà au-delà de l’approche « lift and shift », qui consiste à déplacer une application et les données associées vers une plateforme cloud sans remanier l’application. Appelée aussi « réhébergement », cette approche présente un moyen pour les entreprises de protéger leurs investissements dans le workflow, la logique et les données métier confinés dans le matériel sur site. En effet, plus de 40 % des entreprises opérant sur le continent se concentrent sur une combinaison de la migration, de la modernisation des applications et sur le développement d’applications « cloud-native » permettant d’accélérer la création des nouvelles applications spécifiques, d’optimiser les anciennes et de les connecter les unes aux autres.
Une amélioration de la productivité et de la rentabilité
Environ 90% des chefs d’entreprise africaines sondés affirment par ailleurs qu’ils tirent déjà une valeur mesurable du cloud, et s’attendent à continuer à le faire au cours des douze prochains mois.
Au regard des dividendes déjà visibles de la technologie, plus de 80% des entreprises africaines qui ont déjà migré totalement ou partiellement vers le cloud envisagent d’augmenter leurs investissements dans ce domaine. Dans ce cadre, les cinq domaines prioritaires d’investissement dans le cloud concernent l’expérience client (CRM, portails clients numériques, applications, Chat Bots) ; le lancement de nouveaux produits et services numériques ; la définition d’une stratégie cloud ; la numérisation de la chaîne d’approvisionnement ; et la transformation de processus industriels et de la gestion financière (modernisation des systèmes ERP et des progiciels de gestion intégré).
Les principaux facteurs qui favorisent l’adoption du cloud par les entreprises africaines sont l’augmentation de la productivité (49%), l’amélioration de la rentabilité (48%), la réduction des coûts (43%), le renforcement de la confiance des actionnaires (38%) et l’amélioration de l’expérience client (37%).
Le rapport révèle d’autre part que les principaux obstacles à l’adoption du cloud cités par les chefs d’entreprise africains interrogés sont les contraintes budgétaires (39%), le manque de fournisseurs de services cloud de qualité (39%), les défis liés à la cybersécurité et à la protection des données critiques, les capacités technologiques limitées (32%) et les pénuries de compétences (26%).
(Source : Agence Ecofin, 4 mars 2024)