Un processus est en cours pour la privatisation d’une participation pouvant aller à 45 % dans Ethio Telecom. Cela s’inscrit dans le cadre du processus de libéralisation du marché télécoms éthiopien initié par le gouvernement en 2020.
Le gouvernement éthiopien envisage de vendre 10 % du capital de l’opérateur historique Ethio Telecom via une bourse locale qui sera lancée cette année. C’est ce qu’a révélé Abiy Ahmed, le Premier ministre, le mardi 20 février, lors d’une réunion du conseil d’administration de l’organisme d’investissement gouvernemental Ethiopian Investment Holdings.
Cette annonce intervient alors que le gouvernement cherche à vendre jusqu’à 45 % de l’opérateur historique Ethio Telecom à un investisseur privé dans le cadre de la libéralisation du marché télécoms éthiopien qu’il a initié en 2020. Lancée en juin 2021, la procédure de privatisation partielle avait été reportée à mars 2022 en raison du contexte socioéconomique national et mondial, mais a finalement été relancée en novembre 2022.
Dès 2021, la société télécoms française Orange s’est montrée intéressée par l’acquisition d’une participation minoritaire dans le capital de l’opérateur historique. Elle s’est finalement retirée de la course, en novembre 2023, estimant que les conditions ne permettaient pas le déploiement rapide de sa stratégie et la réalisation d’un projet créateur de valeur.
Pour rappel, Ethio Telecom domine un marché télécoms dont il détenait le monopole jusqu’au lancement des activités commerciales de Safaricom Ethiopia en octobre 2022. La société revendique 74,6 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, contre 5 millions pour son concurrent dans un pays avec 119 millions d’habitants et un taux de pénétration de la téléphonie mobile de 38,5 %. De plus, l’opérateur historique a généré 42,86 milliards de birrs (757,8 millions USD) de revenu au cours du premier semestre 2023/2024, en hausse de 26 %.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 22 février 2024)