Créé en 2000, Gamcel est la filiale de l’opérateur historique Gamtel dont l’Etat détient 100 % des parts. Sur le segment de la téléphonie mobile, la société est en concurrence avec Qcell, Africell, et Comium.
Le gouvernement gambien a donné son feu vert pour la vente d’une participation de 60 % dans l’opérateur public de téléphonie mobile Gamcel, filiale de l’opérateur historique Gamtel, à des investisseurs privés. La décision a été prise lors du Conseil des ministres du jeudi 18 janvier. Elle a été rapportée par Lamin Queen Jammeh (photo), ministre de l’Information, lors d’un point de presse au Service de radio et de télévision de Gambie (GRTS).
La privatisation de Gamcel a été proposée par Ousman Bah, ministre des Communications et de l’Economie numérique. Elle s’inscrit dans le cadre de la restructuration et du repositionnement de l’entreprise publique qui est en perte de vitesse depuis plusieurs années. La société créée en 2000 a perdu 70 % de sa part de marché au profit de ses concurrents au cours de la dernière décennie selon sa directrice générale Elizabeth Johnson. En 2019, elle avait exprimé un besoin urgent d’injection de capital au risque de cesser de fonctionner.
L’initiative devrait donner à l’opérateur de téléphonie mobile public les moyens techniques et financiers nécessaires pour se revitaliser et devenir plus compétitif sur le marché télécoms national. La société avait déjà lancé, en mars 2023, un appel d’offres concurrentiel pour identifier un partenaire privé pour l’accompagner dans la modernisation et l’extension de son réseau télécoms, ainsi que l’amélioration de la qualité de ses services.
Par ailleurs, M. Bah recommande au gouvernement d’entreprendre d’importantes réformes structurelles et opérationnelles, notamment en réglant le problème des sureffectifs, en adoptant des stratégies commerciales modernes et novatrices et en tirant parti des technologies innovantes pour générer les recettes « tant attendues ».
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 23 janvier 2024)