Equinix est entré sur le marché africain des centres de données en avril 2022 avec l’acquisition de MainOne. Alors que son empreinte se limite à l’Afrique de l’Ouest, la société envisage d’investir 160 millions $ dans la construction de son premier centre de données en Afrique du Sud.
L’opérateur de centres de données américain Equinix envisage d’investir 390 millions de dollars au cours des cinq prochaines années pour renforcer ses activités en Afrique, rapporte Bloomberg. La société compte utiliser les fonds pour construire de nouveaux centres de données sur ses sites existants en Afrique du Sud et en Afrique de l’Ouest.
L’investissement annoncé ne comprend pas d’expansion sur de nouveaux marchés en Afrique. Cependant, la société étudie des opportunités dans d’autres régions du continent en particulier en Afrique de l’Est. Elle pourrait dépenser davantage pour construire ou acheter des centres de données dans cette région. L’entreprise apprécie particulièrement Nairobi (Kenya), qui pourrait constituer le prochain hub de la société en Afrique après Lagos et Johannesburg.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de l’ambition d’Equinix de devenir une société d’infrastructure numérique africaine de premier plan, neutre vis-à-vis des opérateurs, en Afrique. La société est entrée sur le marché africain en avril 2022 avec l’acquisition de MainOne pour 320 millions $. Alors que son empreinte se limite actuellement au Nigeria, au Ghana et à la Côte d’Ivoire, elle a annoncé en décembre 2023 son intention d’investir 160 millions $ dans la construction d’un centre de données à Johannesburg, en Afrique du Sud.
L’Afrique présente des opportunités de croissance pour Equinix et les autres opérateurs de centre de données dans un contexte de transformation numérique accélérée marqué par une demande croissante en services cloud et en connectivité à haut débit. Selon le rapport « Data Centres in Africa » réalisé par Oxford Business Group en partenariat avec Africa Data Centres Association (ADCA) en octobre 2021, le continent entier a besoin de 700 installations et de 1 000 MW de capacité informatique pour combler le déficit.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 23 février 2024)