Malick Diop regrette amèrement d’avoir cru aux promesses de la dame Cécile Françoise Claude Biagui. Le fonctionnaire qui s’est laissé convaincre par cette dernière, en investissant dans la cryptomonnaie, a vu ses 500 000 F CFA partir en fumée.
Madické Diop s’est fait avoir comme un débutant. Enseignant de son état, il est tombé dans les ruses de la cryptomonnaie. De l’argent fictif générant un placement de capital pour un versement indéterminable, mais incertain. Malgré son niveau académique, il a cru fructifier ses gains. Malheureusement, il s’est fait gruger de la somme de 500 000 F CFA par la dame Cécile Claude Françoise Biagui. Cette dernière, âgée de 54 ans, est une vendeuse de produits bio qui s’est tournée vers le secteur de la crypto.
Initiée par un certain Salim, elle est chargée de recruter des investisseurs. C’est ainsi qu’elle a rencontré le plaignant par l’intermédiaire de Sophie, sa collègue enseignante. En échange, un investissement de 500 000 F CFA soit un dividende hebdomadaire de 15.000 F, pendant les six premiers mois.
Si les trois premiers mois sont passés crème, la remise s’est stoppée nette au second trimestre. Céline Biagui ne respecte plus les clauses du contrat. Madické demande le remboursement de son investissement. Mais c’était sans savoir que sa tutrice, dans le milieu, n’était qu’une intermédiaire. Malgré cela, il a reçu 200 000 F CFA et il reste un reliquat de 300 000 F CFA.
Découragé des promesses non tenues de sa collaboratrice, Madické Diop a porté l’affaire devant la justice.
À la barre, Cécile Claude Françoise Biagui, qui a comparu libre, a dégagé ses responsabilités. Elle a fait porter le chapeau à Salim. Elle dit que ce dernier est son patron. À l’en croire, elle est aussi tombée dans le piège de ce dernier, après avoir investi 40 millions de francs CFA.
Toutefois, il ressort de la procédure qu’en plus du contrat établi par elle, l’argent lui a été versé main à main.
Prenant la parole, la représentante du ministère public a indiqué : ‘’Si vous étiez juste l’intermédiaire, votre rôle devrait se limiter juste à mettre en rapport les deux parties. Mais vous avez signé le contrat.”
À titre de témoin, Sophie appuie son collègue et a confirmé : ‘’Elle s’est présentée comme gérante. Je ne poursuis personne parce que j’assume. Je sais que dans la crypto, parfois ça marche comme ça peut foirer à tout moment.”
Malgré cette confidence du témoin, le plaignant a réclamé la restitution de son argent, soit la somme de 300 000 F CFA.
La représentante du ministère public a, à son tour, requis l’application de la loi pénale. Tandis que la défense a sollicité la relaxe. L’avocat demande au tribunal de porter une attention sur la base du contrat qui est effectivement un contrat d’investissement. Donc, à risque. ‘’L’abus de confiance n’est pas constitué. Les victimes de Salim sont plus d’une cinquantaine”, a-t-il renseigné avant d’ajouter que la somme qui a été remise à Françoise Biagui a été utilisée conformément aux instructions de Madické Diop. Dans ces conditions, la robe noire, qui espère que le tribunal ne puisse pas entrer en voie de condamnation, demande le renvoi de la prévenue à des fins de la poursuite.
Toutefois, Cécile Françoise Claude Biagui va prendre son mal en patience. Le tribunal statuera le 29 janvier prochain.
Maguette Ndao
(Source : Enquête, 23 janvier 2024)