On le connaissait engagé et mobilisé à l’échelle internationale sur les questions d’Intelligence Artificielle. C’est désormais un défi de plus pour Seydina Moussa Ndiaye. Le Directeur du programme FORCE-N et président de l’Association sénégalaise pour l’Intelligence Artificielle, une organisation regroupant une soixante de chercheurs et professionnels sénégalais du domaine, au Sénégal et dans la diaspora, a été choisi par le Secrétaire général de l’ONU pour faire partie de l’organe consultatif chargé de réfléchir sur les risques, opportunités et la gouvernance de l’IA dans le monde.
“Pour les économies en développement, l’IA offre la possibilité de dépasser les technologies obsolètes et d’apporter des services directement aux personnes qui en ont le plus besoin. Le potentiel de transformation de l’IA pour le bien est difficile à saisir. Et sans entrer dans une foule de scénarios apocalyptiques, il est déjà clair que l’utilisation malveillante de l’IA pourrait miner la confiance dans les institutions, affaiblir la cohésion sociale et menacer la démocratie elle-même“, assure Antonio Guterres dans un communiqué de presse diffusé par ses équipes.
Dans un contexte où il est beaucoup question d’Intelligence Artificielle, la création de cet organe consultatif des Nations-Unies est une étape de plus dans la réflexion consistant à apporter des solutions à la gouvernance de l’IA à l’échelle internationale. “Le pouvoir de rassemblement unique de l’ONU en tant que forum universel et inclusif sur les défis critiques” est l’atout majeur à l’heure actuelle pour poser sereinement le débat et tenter d’apporter des réponses aux interrogations qui fusent de partout, illustrée notamment par l’appel de plusieurs sommités de la question demandant une pause dans les expériences à grande échelle sur le front de l’Intelligence Artificielle.
Composé d’experts des gouvernements, du secteur privé, de la communauté des chercheurs, de la société civile et du monde universitaire, précise encore le communiqué, l’organe en question va se réunir pour la première fois le 27 octobre prochain, avec l’objectif immédiat d’établir “un consensus scientifique mondial sur les risques et les défis, (…) aider à mettre l’IA au service des objectifs de développement durable et (…) renforcer la coopération internationale en matière de gouvernance de l’IA“.
Titulaire d’un Doctorat en Informatique, spécialité Intelligence Artificielle, obtenu à l’Université Paul Sabatier de Toulouse et d’un MBA de l’IAE de Paris Sorbonne, Seydina Moussa Ndiaye est un visage bien connu dans le milieu de la recherche au Sénégal et sur l’international. La transformation numérique de l’enseignement supérieur sénégalais lui tient particulièrement à coeur, lui qui a activement participé à la mise en place de l’UVS devenue l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane dont il a été membre du comité de pilotage, en plus d’avoir coordonné. l’acquisition d’un important supercalculateur pour le Sénégal. On le retrouve également au sein du Conseil National du Numérique, du comité de pilotage du Parc des Technologies Numériques du Sénégal et du Conseil d’Administration de Sénégal Numérique S.A.
(Source : Le Techobservateur, 27 octobre 2023)