Le directeur de la Police judiciaire, Idrissa Cissé, a invité, mercredi, les opérateurs de transfert d’argent présents au Sénégal, à collaborer davantage avec les autorités judiciaires pour une meilleure efficacité dans la lutte contre les flux financiers illicites. « C’est l’occasion pour moi d’inviter nos amis opérateurs de mobile money présents au Sénégal à collaborer avec les autorités de Police judiciaire, que ça soit la police ou la gendarmerie, dans leur lutte au quotidien contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et autres activités illicites et transactions douteuses », a-t-il déclaré.
Idrissa Cissé, Commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle, s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de partage de connaissances pour le renforcement de capacités des services d’enquête et de lutte contre la cybercriminalité, organisé par Wave digital finance, en partenariat avec la Division spéciale de cybercriminalité.
Cet atelier est destiné aux enquêteurs spécialisés dans la cybercriminalité, aux analystes de données, aux experts des plateformes de mobile money et aux professionnels des Forces de l’ordre impliqués dans la lutte contre les crimes liés aux services de mobile money.
L’objectif de cette rencontre de deux jours, dit-il, est de « partager des connaissances approfondies sur les tendances actuelles de la cybercriminalité liées aux services de mobile money » pour une « meilleure efficacité » des enquêteurs en charge de mener des investigations sur ces « nouvelles formes d’infractions à caractère financier ».
A l’en croire, « les unités d’enquête sont à l’heure actuelle confrontées à d’énormes affaires complexes ». D’où, selon lui, la nécessité pour tous les acteurs impliqués, « d’interagir et de partager les bonnes expériences » en vue de « détecter, d’identifier et traquer les délinquants et criminels à l’affût, où qu’ils se trouvent ».
Pour ce faire, « il faudrait veiller à ce que les données puissent circuler tout en respectant la vie privée des usagers », a, pour sa part, souligné le Secrétaire permanent de la Commission de protection des données personnelles du Sénégal, Mamoudou Niane.
(Source : Le Quotidien, 16 février 2024)