Les perturbations de l’Internet intervenues à partir du 14 mars ont attiré l’attention sur les failles du réseau. Les pays africains étudient des solutions pérennes pour pallier ces déficiences.
L’Autorité nationale des communications du Ghana (NCA) a annoncé des mesures pour éviter de futures perturbations de l’Internet et garantir une bonne qualité de service aux consommateurs. Ces mesures stratégiques ont été dévoilées par Joe Anokye, directeur général du régulateur, lors d’une conférence de presse le dimanche 24 mars.
Les mesures proposées par la NCA comprennent l’obligation pour les opérateurs télécoms de se connecter à de nouveaux câbles sous-marins internationaux ; l’attribution de licences d’exploitation à de nouveaux opérateurs de services télécoms par satellite ; la collaboration avec les pays voisins pour l’extension de la fibre optique terrestre dans la sous-région.
L’annonce de ces mesures intervient quelques jours après que certains pays africains, dont le Ghana, ont subi des perturbations du réseau Internet en raison de la coupure de certains câbles sous-marins qui les desservent. Si les services ont été progressivement rétablis, la réparation complète des câbles endommagés devrait durer cinq semaines selon la NCA.
Selon les réglementations en vigueur, la NCA est tenue de garantir des services télécoms fiables et de qualité aux consommateurs ghanéens. Ces derniers ont besoin de ses services notamment pour répondre aux besoins numériques croissants. Certains en ont également besoin pour mener des activités génératrices de revenus comme le commerce électronique.
Pour rappel, le Ghana comptait 22,62 millions d’abonnés aux services d’Internet mobile pour un taux de pénétration de 70,85 %, selon les statistiques de la NCA. Le trafic de données mobiles était de 438,5 milliards de mégabits, en hausse de 44,17 % par rapport aux 304,15 millions de mégabits enregistrés au premier trimestre 2022.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 27 mars 2024)