L’accès au web et aux réseaux sociaux est limité en Guinée depuis novembre 2023. Les citoyens sont obligés d’utiliser des réseaux privés virtuels pour accéder à certaines plateformes.

Le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (RESTIC) exige du gouvernement qu’il rétablisse de l’Internet en Guinée. L’organisation a même lancé un appel à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) afin de convaincre les autorités guinéennes.

Cet appel du RESTIC intervient dans un contexte où l’accès au web et aux réseaux sociaux est limité depuis le 24 novembre 2023. Jusque-là, les autorités ne se sont pas officiellement prononcées sur le sujet. La population a juste constaté que plusieurs plateformes étaient inaccessibles sans VPN (réseaux privés virtuels).

La restriction de l’Internet en Guinée pourrait ralentir les efforts consentis par le gouvernement guinéen pour améliorer l’accès à Internet dans le pays dans un contexte de transformation numérique accélérée marquée notamment par la demande sans cesse croissante en connectivité à haut débit et l’émergence de nouveaux modes de consommation numérique. L’initiative pourrait également causer des pertes de revenus aussi bien pour les opérateurs télécoms que pour l’Etat guinéen.

Selon le rapport annuel 2022 de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT), la Guinée compte 6,98 millions d’abonnés à l’Internet mobile pour un taux de pénétration de 52 %. Les fournisseurs d’accès à Internet ont généré un revenu global de 118,9 milliards de francs guinéens (13,8 millions USD) en 2022. A cela s’ajoutent les revenus issus des services Internet fournis par les opérateurs télécoms qui contrôlent la quasi-totalité du marché. Au cours de l’année, ils ont généré un revenu global de 6 873 milliards de francs guinéens. De plus, le trafic data total a atteint 177,69 millions GB en 2022, en hausse de 66 %.

«  Le RESTIC exprime son soutien et solidarité aux start-up, innovateurs, entrepreneurs du digital, du numérique, et aux blogueurs pour le rétablissement rapide et sans conditions d’Internet en Guinée au nom des droits des peuples à la liberté d’expression et la liberté d’entreprise, droits fondamentaux reconnus par la Charte des Nations unies  », a déclaré l’organisation.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 9 janvier 2024)

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