Le partage d’infrastructures télécoms est le processus par lequel un ou plusieurs opérateurs utilisent les mêmes infrastructures pour fournir un service aux utilisateurs finaux. Cela concerne les sites télécoms, la fibre noire, les câbles sous-marins…
La Gambie a défini un cadre pour le partage des infrastructures télécoms entre les différents fournisseurs de services. « La réglementation sur le partage des infrastructures (Infrastructure Sharing Regulations, ISR) » a été validée par l’Autorité de régulation des services publics (PURA) et les parties prenantes du secteur, le mercredi 4 septembre.
« Le partage des infrastructures est un élément clé de l’évolution de notre économie numérique. Cela favorise l’utilisation optimale des ressources, réduit la duplication et permet aux fournisseurs de services d’atteindre plus efficacement les zones mal desservies », Njogou Bah, directeur général de la PURA.
Le développement de cette régulation intervient dans un contexte où la Gambie présente un niveau relativement faible de partage des infrastructures, d’après la PURA. Le régulateur estime que seulement 23 % des tours télécoms installées dans le pays sont partagées ou louées. La Banque mondiale, dans son rapport « The Gambia – Digital Economy Diagnostic » publié en septembre 2021, a cité le partage limité des infrastructures télécom comme l’une des principales causes de la cherté de l’Internet en Gambie.
Selon la Société financière internationale (SFI), le partage des infrastructures offre des opportunités significatives pour améliorer l’accessibilité et accélérer la connectivité numérique dans les marchés émergents comme la Gambie. Selon les données de DataReportal, le pays comptait 1,52 million d’abonnés Internet au début de l’année 2024 pour un taux de pénétration de 54,2 %. Le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile était de 3,02 millions.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 6 septembre 2024)