Le continent africain doit “accélérer la formation” dans le domaine du numérique pour mieux tirer parti des technologies qui constituent “un outil majeur pour atteindre les objectifs de développement durable”, estime le chef de la division technologie et innovation à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Matar Seck.
“Les technologies constituent un outil majeur pour atteindre les objectifs de développement durable. D’après les statistiques, le triptyque innovations, technologies et sciences peut contribuer à 70% à l’atteinte des 17 objectifs de développement”, a dit M. Seck.
Il introduisait une communication sur “Le rôle des sciences, innovations et technologies : quelles solutions efficaces pour les Objectifs de développement durable”, mercredi, à Addis-Abeba, au dernier jour des travaux de la 10ᵉ session de la Commission économique sur l’Afrique consacré aux technologies et à l’innovation pour le développement durable.
“Avec les technologies de l’information, a-t-il souligné, beaucoup d’emplois peuvent être générés, surtout dans les pays en développement, en permettant d’inclure les jeunes et les femmes dans les activités de développement durable”.
“C’est un atout à exploiter”, a lancé Matar Seck, ajoutant que pour y arriver, ”il faut accélérer la formation dans le numérique, car 90% des nouveaux emplois seront dans le digital où auront une composante numérique”.
L’Afrique a un atout à saisir dans ce domaine, une opportunité pour le continent de “se hisser parmi les leaders au nouveau mondial grâce à notre dividende démographique”, a-t-il ajouté.
Au niveau sanitaire également, la technologie compte beaucoup par l’entremise de la télémédecine qui se fonde sur les Technologies de l’information et de la communication, selon Matar Seck.
Il a donné l’exemple de l’administration où les technologies sont déterminantes, pour un accès rapide des populations aux services.
“Les États doivent investir sur l’éducation, mais également le développement des technologies émergentes, notamment l’intelligence artificielle, la nanotechnologie pour préparer les jeunes pour le futur”, a préconisé Matar Seck.
Il considère que “tout cela montre un grand intérêt pour l’ensemble des pays africains de promouvoir l’usage des technologies numériques, parce qu’aujourd’hui, c’est le raccourci pour accéder au développement durable”.
Dans le domaine agricole, où “près de 70% de la population est rurale, en utilisant les dernières technologies, on peut développer et industrialiser cette activité”, a-t-il dit.
De même, dans le domaine de l’élevage, la productivité peut être améliorée, comme dans le secteur des arts, de la culture, la pêche.
Il en est de même avec la sécurité des frontières, la sécurité alimentaire, par le bais des systèmes de productions alimentaires utilisant les technologies numériques.
“En gros, les technologies peuvent être appliquées dans tous les secteurs pour améliorer les capacités de ces activités”, ou “pour créer d’autres pour le bien des populations et créer de l’emploi pour cette jeunesse”, a relevé M. Seck.
Pour lui, “la seule voie pour créer de l’emploi” au profit cette jeunesse africaine, “est l’usage des technologies, à travers leur application dans les divers secteurs de développement”.
(Source : APS, 25 avril 2024)