Le Port autonome de Dakar a lancé, hier, le Guichet unique portuaire électronique. Il permettra aux autorités portuaires, douanières et aux communautés portuaires de faciliter et de sécuriser les opérations de commerce international.

Le Guichet unique portuaire électronique a été lancé, hier, au siège de la Direction générale du Port autonome de Dakar (PAD). Il va permettre aux acteurs portuaires, douaniers et aux communautés portuaires de faciliter et de sécuriser les opérations de commerce international. Ce guichet permettra également la mise en œuvre et l’exploitation d’un système d’information qui va automatiser, optimiser et sécuriser les processus des acteurs privés et publics d’une communauté portuaire sous la forme de concession.

Selon le directeur général du Port autonome de Dakar, Mountaga Sy, ce Guichet unique portuaire électronique vient bien à son heure. En effet, a-t-il expliqué, “c’est la seule réponse adéquate pour pouvoir consolider les efforts qui ont été consacrés jusque-là. Voilà le schéma de cohérence et de cohésion entre les trois ressorts que sont l’exploitation du port, la gestion portuaire et la congestion maritime”. Dans la même veine, a ajouté le DG du PAD, “nous déchargeons quatre fois plus vite qu’avant. Nous avons 35 % de plus de trafic. La procédure administrative d’enlèvement des conteneurs va être portée par le Guichet unique portuaire pour l’accélérer, mais aussi on doit mettre tout ça dans un coffrage de sécurité et de sûreté pour conforter les belles performances des garde-côtes américains pour le Port autonome de Dakar”.

Le Guichet unique portuaire est une plateforme de digitalisation des procédures d’enlèvement du commerce extérieur. Prenant part à la rencontre, le président de la Communauté des acteurs portuaires du Sénégal (CAP Sénégal), Baba Tall, a précisé que le lancement de ce guichet unique est un moment important pour la communauté, pour l’activité économique du Sénégal qui va vers la digitalisation de toutes les procédures. “Nous avons constaté que depuis quelque temps, avec l’explosion des transactions au niveau international, il est important de digitaliser les procédures pour accélérer et rendre fluide le Port autonome de Dakar”, a-t-il fait savoir.

Selon le directeur général des Systèmes d’information des douanes, le colonel Abdourahmane Wade, la douane compte accompagner activement cette plateforme, parce que, dit-il, elle vient compléter les dispositifs déjà existants concernant d’abord le pré-dédouanement avec Orbus, le dédouanement proprement dit à travers le système Gaïndé.

Mais, a-t-il soutenu, “aujourd’hui, avec le Guichet unique portuaire, on va véritablement compléter les chaînons manquants à travers ce projet qui, assurément, va améliorer les procédures de dédouanement, notamment en ce qui concerne l’enlèvement des marchandises importées”.

“Le papier qui est un élément assez facile à falsifier ou à dupliquer va disparaître…”

De son côté, l’administrateur général de Gaïndé 2000, Ibrahima Diagne, a rappelé que le Sénégal a commencé très tôt à digitaliser les formalités du commerce extérieur à travers le guichet unique Orbus en 2004 et les efforts de la douane depuis 1990 sur l’informatisation de toute la chaîne de dédouanement. En effet, a-t-il expliqué, “nous arrivons aujourd’hui au dernier maillon, car nous sortions du papier après le processus douanier pour faire le tour de tous les acteurs et faire du paiement manuel avec du papier”.

Maintenant, s’est-il réjoui, “nous sommes dans l’ère du guichet unique portuaire. Nous sommes dans un moment où nous allons avoir plus de performances. Nous allons avoir des données statistiques pour mesurer cette performance et nous allons avoir l’intégrité de toute l’information”.

De même, a-t-il dit, “le papier, qui est un élément assez facile à falsifier ou à dupliquer, va disparaître dans la chaîne et nous aurons des données électroniques du début à la fin et cela va faire du Sénégal l’un des rares pays au monde à avoir cette chaîne intégrale”.

Selon le DG du PAD, Mountaga Sy, le coffrage sécuritaire et suretaire a fait l’objet d’une réflexion le week-end dernier avec les forces de défense et de sécurité pour qu’ils prennent en charge cette question et reviennent avec des solutions idoines pour pouvoir consacrer de belles performances portées par des garde-côtes américains qui ont consacré le Port autonome de Dakar comme étant la place portuaire la plus sûre de la sous-région.

Ainsi, a-t-il rappelé, “nous avons travaillé depuis juin avec les acteurs portuaires, notamment les commerçants, les transitaires, les transporteurs, les manutentionnaires de l’État, la douane pour gérer l’aval portuaire, dans la mesure où l’amont est sécurisé. Nous avons pu trouver des solutions avec un plan d’urgence qui a permis de trouver des espaces additionnels pour pouvoir contenir les marchandises”.

Fatima Zahra Diallo

(Source : Enquête, 7 décembre 2023)

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