En marge du GSMA Mobile World Congress à Barcelone, le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) du Sénégal a annoncé la mise en place d’un projet ambitieux sur le contrôle des Flux Financiers et de Communication en collaboration avec le Ministère des Finances.
D’après Abdou Karim Sall, le projet vise à la mise en place de mesures en temps réel pour surveiller tous les flux, qu’ils concernent les finances ou les communications de voix et de données. Cette stratégie permettra à l’État sénégalais d’obtenir des données précises sur les paiements d’impôts et diverses perceptions, assurant ainsi une gestion financière plus transparente et efficace.
Un appel à manifestation d’intérêt a déjà abouti à la sélection d’un prestataire chargé de déployer trois modules essentiels au succès de ce projet ajoute le DG de l’ARTP dans un entretien avec CIO MAG.
« Le premier module se concentre sur la gestion des flux financiers et de communication, le second sur le DPI (Deep Packet Inspection) pour offrir une vue élargie sur les échanges de données, et le dernier sur la gestion des terminaux mobiles. » a t-l ajouté.
Ce dernier point soulève une question cruciale souvent négligée dans les discussions sur la qualité de service : l’importance des terminaux eux-mêmes.
« L’Artp prévoit un « toilettage » des terminaux avant leur entrée sur le marché sénégalais pour garantir leur conformité et leur efficacité, abordant également la problématique du vol de ces appareils grâce à un système permettant leur blocage et leur traçage par les utilisateurs. La qualité de service, souvent attribuée uniquement aux opérateurs, est en réalité un ensemble complexe nécessitant des terminaux appropriés pour assurer une communication de qualité. L’Artp met l’accent sur cet aspect global, armée d’outils de surveillance et de contrôle en continu qui ont déjà conduit à des sanctions converties en investissements pour améliorer le réseau. »
(Source : Social Net Link, 3 mars 2024)