Les pays de la CEDEAO multiplient les accords pour la mise en œuvre du roaming communautaire. Cette initiative vise à réduire les coûts des communications électroniques dans la sous-région.

Le Bénin et le Ghana se sont engagés à mettre en œuvre le free roaming pour réduire les coûts des communications pour les ressortissants de l’un des deux pays en voyage sur le territoire de l’autre. Un protocole d’accord a été signé la semaine dernière à Cotonou par l’Autorité de régulations des communications électroniques et de la poste du Bénin (ARCEP) et l’Autorité nationale des communications du Ghana (NCA).

«  Les deux parties ont convenu de l’entrée en vigueur de ce protocole d’accord le 1er juillet 2024. L’opérationnalisation de ce protocole d’accord se traduira par une baisse significative des tarifs appliqués aux consommateurs béninois et ghanéens en situation de roaming  », a déclaré l’ARCEP, dans un communiqué publié le dimanche 31 mars.

Cette initiative est conforme au règlement de la CEDEAO relatif à l’itinérance sur les réseaux publics de communications mobiles au sein de la Communauté. Le projet a vu le jour à Praia, au Cap-Vert, en octobre 2017. Sa mise en œuvre effective a été ralentie par un certain nombre d’obstacles, dont l’absence de liens directs entre opérateurs télécoms, le niveau élevé des tarifs de terminaison d’appel, la fraude…

En juin 2023, le Ghana et la Côte d’Ivoire sont devenus les premiers pays de l’espace CEDEAO à mettre en œuvre l’itinérance communautaire. D’autres pays de la sous-région ont également engagé des discussions plus ou moins avancées avec leurs voisins pour se mettre en règle. Par exemple, le Togo et le Niger ont entamé la semaine dernière des discussions qui devraient aboutir à la signature d’un protocole d’accord dans ce sens au cours des prochains mois.

Une fois effective, l’itinérance communautaire devrait faciliter les communications et accélérer l’ambition de la CEDEAO de faire des télécommunications un outil d’intégration économique. En effet, cela devrait faciliter la mise en œuvre du protocole sur la libre circulation des personnes, des biens et des services, renforçant ainsi la participation active des citoyens à l’ensemble des activités économiques régionales.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 4 avril 2024)

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