Le gouvernement burkinabè multiplie les efforts visant à renforcer la sécurité du cyberespace national. En octobre dernier, l’exécutif a modifié les modalités d’identification des abonnés aux services de communications électroniques dans le pays.
Le gouvernement burkinabé a adopté, lors du Conseil des ministres du mercredi 22 novembre, un rapport relatif à un projet de loi portant sécurité des systèmes d’information du Burkina Faso. Ledit projet de loi vise à mettre en place un cadre légal et réglementaire visant à assurer une meilleure protection des systèmes d’information afin de réduire la vulnérabilité des administrations et des unités de développement économique du pays. Il sera soumis à l’approbation de l’Assemblée législative de Transition.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la volonté du gouvernement de renforcer la sécurité de l’espace cybernétique national. Elle intervient dans un contexte de transformation numérique accéléré marqué non seulement par l’adoption rapide des services de communication électronique, mais également par une recrudescence des cas de cyberattaques. Cela vient s’ajouter à la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso.
Pour rappel, le Burkina Faso s’est doté, depuis novembre 2013, d’une Agence nationale de sécurité des systèmes d’informations (ANSSI). Elle a pour principales missions de réduire la vulnérabilité du cyberespace national, de gérer les incidents de sécurité des systèmes d’information et de renforcer la culture de cybersécurité.
L’institution a été placée, en juillet dernier, sous la tutelle technique du ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques. Cela devrait lui permettre de consolider son fonctionnement et de garantir l’accomplissement efficace de ses missions en synergie avec les autres acteurs techniques de l’écosystème numérique.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 24 novembre 2023)