Le Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal (CDEPS) a fait part, mercredi, à Dakar, de son adhésion à la décision des pouvoirs publics de réglementer le secteur de la presse.
‘’Nous adhérons entièrement à cette volonté de l’État de réguler le secteur de la presse”, a déclaré Maïmouna Ndour Faye, la directrice de la chaîne privée 7TV et porte-parole du CDEPS.
Le Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal pense que ‘’le secteur de la presse doit être réorganisé et régulé”, a-t-elle dit lors d’une conférence de presse de l’organisation patronale.
‘’La presse est un secteur important dans lequel l’État ne doit pas laisser prospérer des illégalités”, a dit sa porte-parole, ajoutant que les dirigeants de cette organisation tiennent à ‘’lever un certain nombre d’équivoques après la conférence de presse du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique”.
‘’Autant nous avons salué la sortie du président de la République demandant à ses services d’œuvrer à un dialogue rénové avec la presse sur sa situation générale, autant nous désapprouvons celle du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique”, a affirmé Maïmouna Ndour Faye.
Les données fiscales fournies récemment par Alioune Sall, concernant la presse, découlent de ‘’documents obsolètes”, a-t-elle soutenu.
‘’Les montants des dettes fiscales dues par les entreprises de presse et annoncées par le ministre sont inexacts”, a déclaré la porte-parole du CDEPS, ajoutant : ‘’C’est un fourre-tout de 40 milliards de francs CFA, qui agrège droits simples, taxations d’office et pénalités.”
‘’L’État du Sénégal n’a aucun problème avec les entreprises de presse”, a tenu à préciser le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, vendredi dernier.
‘’Je le dis et je le répète : l’État du Sénégal […] n’a aucun problème avec les entreprises de presse. Je veux que ça soit clair, l’État du Sénégal n’a pas de problème avec le secteur de la presse”, a insisté M. Sall lors de la cérémonie de lancement d’une plateforme électronique destinée à l’identification des médias sénégalais.
Des impôts non payés ont provoqué un malaise entre les médias du secteur privé et les nouvelles autorités du pays, ce qui a poussé des quotidiens édités par des membres du CDEPS à observer une journée de grève, mardi 13 août.
(Source : APS, 21 août 2024)