Dans le cadre de la révolution technologique en cours sur le continent, les pays africains ont multiplié les initiatives pour améliorer leur sécurité numérique. Les autorités ghanéennes ont mis en place une nouvelle initiative.
L’Autorité de la cybersécurité du Ghana,(CSA) a accordé des licences et des accréditations à 51 acteurs opérant dans la sécurité numérique, le mercredi 10 juillet. Ces différentes entreprises peuvent désormais fournir des services de cybersécurité dans le pays en toute légalité.
L’octroi de ce type de licences a comme objectif la multiplication d’acteurs qui renforceront la protection de l’environnement numérique national, indispensable à la confiance en ligne. C’est également une opportunité de développement du marché local de la cybersécurité, qui favorisera le développement de compétences locales et la création d’emplois dans le secteur.
« La cérémonie d’aujourd’hui n’est pas seulement un point culminant, mais un catalyseur pour la poursuite de la collaboration et de l’innovation dans notre écosystème de cybersécurité. La synergie entre les fournisseurs de services de cybersécurité (CSP), les établissements de cybersécurité (CE) et les professionnels de la cybersécurité (CP) nous conduira vers une résilience adaptative et une amélioration continue », a indiqué Adelaide Benneh-Prempeh, membre du conseil d’administration de la CSA.
La délivrance de ces autorisations survient dans un contexte marqué par la multiplication des cyberattaques sur le continent. L’Afrique et le Ghana y sont de plus en plus exposés du fait de l’accélération de la transformation numérique. La cybersécurité est indispensable au succès de cette transformation. Au niveau public, le Ghana s’est déjà doté d’une stratégie nationale de la cybersécurité et a mis en place une Computer Emergency Response Team (CERT-GH). La contribution du secteur privé que la CSA vient d’acter contribuera à faire du Ghana un marché numérique encore plus sûr.
Le Ghana a déjà ratifié la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données personnelles. Le pays a également déposé les instruments d’adhésion à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité. En matière d’indice de cybersécurité, il occupe la 3e place sur le plan continental avec un score de 86,69 sur 100, devant le Nigeria (84,76) et derrière la Tanzanie (90,58), d’après le rapport « Global Cybersecurity Index 2020 » publié par l’Union internationale des télécommunications en 2021.
Adoni Conrad Quenum
(Source : WeAreTechAfrica, 15 juillet 2024)