Le gouvernement ghanéen a annoncé en mai 2024 avoir entamé la mise en œuvre de la politique d’itinérance nationale. Le régulateur télécoms veut fixer les conditions pour faciliter les interconnexions entre les opérateurs télécoms.
L’Autorité nationale des communications du Ghana (NCA) a mis en place les procédures et les conditions dans lesquelles elle accordera aux opérateurs de télécommunications l’autorisation de rompre tout contrat de connexion signé entre eux. Les nouvelles « lignes directrices » ont été publiées sur le site web du régulateur télécoms, le jeudi 18 juillet.
En cas de litige, la partie lésée doit désormais demander une autorisation de déconnexion à la NCA. Cette dernière étudiera la demande à la lumière de critères comme les dettes en suspens et les antécédents de paiement. Une notification devra ensuite être adressée aux parties concernées et au public avant la déconnexion. Le cadre prévoit également des mesures visant à garantir que les fournisseurs de services respectent leurs obligations financières et les conditions dans lesquelles la reconnexion sera accordée.
Ce cadre de collaboration intervient alors que le gouvernement a entamé la mise en œuvre de la politique nationale d’itinérance pour améliorer l’accès des populations aux services télécoms. Dans ses résultats financiers pour le premier trimestre 2024, MTN Ghana a déclaré s’être engagé à faciliter les partenariats d’itinérance nationale avec ses concurrents. La société a déjà conclu un accord à long terme avec AT (ex-AirtelTigo), il est effectif depuis janvier 2024. Elle est également dans la phase finale des négociations avec Telecel (ex-Vodafone).
« Ces lignes directrices visent, entre autres, à garantir une concurrence loyale entre ses licenciés, titulaires d’autorisations, opérateurs de réseaux de communications et fournisseurs de services de communications publiques, tout en protégeant les intérêts des consommateurs ou des utilisateurs de réseaux ou de services de communications, et en particulier leur liberté de choix et leur droit à la qualité du service et à un bon rapport qualité-prix », a déclaré le régulateur.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 19 juillet 2024)