Au Ghana, le gouvernement a fait du numérique un des piliers de son développement socioéconomique. L’exécutif compte mettre les citoyens et les entreprises ghanéens au cœur de cette transformation.
Le gouvernement ghanéen travaille à la mise en place d’une législation pour promouvoir le contenu local dans le secteur des télécommunications. L’initiative a été révélée la semaine dernière par Ursula Owusu Ekuful, ministre des Communications et de la Digitalisation, lors du lancement officiel de la société de TIC ghanéenne Dynamic Data Solutions LTD.
Selon la ministre, la nouvelle législation vise à accorder la priorité aux produits, services et employés locaux afin d’encourager la croissance du contenu local dans le secteur. « C’est la seule façon de renforcer notre capacité à gérer notre propre infrastructure, nos applications et nos services numériques. Nous devons nous débarrasser de notre dépendance malsaine à l’égard de consultants et d’entrepreneurs étrangers coûteux, alors que nous disposons d’alternatives locales compétentes », a-t-elle ajouté.
Cette initiative intervient alors que le Ghana cherche à développer son écosystème technologique dans un contexte de transformation numérique accélérée. Le pays a fait du numérique l’un des piliers de son développement socioéconomique dans les prochaines années.
Le Ghana n’est pas le seul pays africain qui se préoccupe de la promotion du contenu local dans le secteur des télécommunications. Le Nigeria s’est doté d’une Politique nationale à cet effet en mai 2021. Selon une étude de la Commission nigériane des communications (NCC), seulement 16 % des composants matériels utilisés dans l’industrie au 31 août 2022 étaient d’origine locale. Pour les logiciels, le contenu local représentait 23 % contre 77 % pour les fabricants étrangers.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 23 avril 2024)