La Russie est un partenaire technologique de référence en Afrique, ayant accompagné plusieurs pays dans la conception de leurs satellites. Le Mali, qui partage ces ambitions, s’est également tourné vers ce pays.
Le Mali et la Russie travaillent actuellement sur plusieurs projets dont la mise en œuvre est imminente. Ces projets comprennent notamment le lancement d’un satellite de télécommunications et l’utilisation des engins spatiaux russes pour surveiller le territoire malien. Une délégation malienne dirigée par le ministre des Finances, Alousséni Sanou, s’est récemment rendue à Moscou à cet effet, afin de discuter du plan d’action de ces différents projets.
« Il faut nécessairement un délai de 4 ans pour la construction du satellite et ensuite pour pouvoir le lancer. Pour ce faire, le Mali doit se doter de spécialistes dans tous les domaines. Nous avons convenu d’un programme de formation de dix étudiants par an pendant 4 ans dans les domaines spécialisés concernant les satellites […] Il est également question d’envoyer une série de spécialistes pour approfondir les connaissances et acquérir une certaine expertise en matière d’activité aérospatiale », a déclaré Alousséni Sanou.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un mémorandum d’entente signé l’année dernière entre le gouvernement malien et la société Glavkosmos, une filiale de l’Agence spatiale russe (Roscosmos). En plus d’accompagner le Mali dans la fabrication de son propre satellite, cet accord prévoit la mise à disposition du pays d’un satellite russe pour répondre aux besoins en matière de sécurité, de télécommunications et d’autres secteurs favorisant le développement national.
Bamako pourra également utiliser les images satellitaires pour avoir une idée précise de l’impact humain sur l’environnement. Elles aideront également les dirigeants à mieux traquer les terroristes et à les neutraliser. Il convient de noter que cette initiative intervient quelques mois seulement après la libération de la région de Kidal, en proie au terrorisme depuis une dizaine d’années.
Samira Njoya
(Source : WeAreTechAfrica, 27 mars 2024)