Depuis quelques années, le Gitex Global s’est imposé comme l’un des événements phares de l’écosystème technologique mondial. Divers acteurs s’y rencontrent et y scellent des partenariats.

Le Maroc et les Emirats arabes unis ont signé, jeudi 19 octobre, un mémorandum d’entente lors du Gitex Global à Dubaï. L’accord — conclu entre la direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI) du ministère de la Défense nationale du royaume du Maroc et le Conseil de cybersécurité des Emirats arabes unis — a pour principal objectif de renforcer la collaboration des deux Nations dans le domaine de la cybersécurité.

A cet effet, les deux entités vont créer un comité qui aura pour mission de planifier et de superviser la mise œuvre de diverses activités dans le but d’œuvrer pour mieux faire face aux cyberattaques en constante croissance à cause de l’accélération de la transformation numérique. Le comité aura des réunions annuelles si nécessaire, et elles se dérouleront alternativement dans le royaume chérifien et aux Emirats arabes unis.

Rabat multiplie les investissements et les partenariats avec divers acteurs et institutions dans le secteur technologique pour, entre autres, sécuriser son cyberespace, les systèmes d’information des administrations et les institutions publiques. En mai 2022, un accord a été signé avec Deloitte Morocco Cyber Center pour promouvoir la recherche scientifique et technologique en cybersécurité. Lors du Gitex Africa qui s’est tenu à Marrakech du 31 mai au 2 juin dernier, les autorités ont signé un protocole d’accord avec le français Mazars qui investira 7,5 millions $ dans la création d’un centre d’expertise spécialisé dans la data analytics, l’intelligence artificielle ou encore la cybersécurité.

D’après l’indice mondial de cybersécurité 2020 de l’Union internationale des télécommunications, le Maroc fait partie des champions africains du secteur avec l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Kenya et l’Egypte. Il occupe la 50e place sur le plan international et a ratifié, depuis 2018, la convention de Budapest sur la cybercriminalité. Le royaume a également mis en place un cadre légal et des institutions spécialisées pour améliorer sa préparation face aux cyberattaques.

Pourtant, d’après le rapport « Cybersecurity in Africa-Call to action » publié en juin 2023 le cabinet Kearney, les pays africains n’investissent pas assez dans le secteur pour être des marchés matures. En matière de stratégie, de gouvernance, d’entités opérationnelles ou encore de coopération intersectorielle, le cabinet conclut que la capacité du continent à résister, à s’adapter et à se rétablir face aux cyberattaques, est faible.

Adoni Conrad Quenum

(Source : WeAreTechAfrica, 23 octobre 2023)

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