Les pays africains accusent un retard significatif en matière de développement numérique, une situation attribuable à divers facteurs. Pour y remédier efficacement, il est essentiel de les identifier clairement.

Le ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie numérique, Sidi Mohamed Raliou, a procédé le mercredi 12 juin à Niamey au lancement officiel du Diagnostic de l’économie numérique du Niger (Niger DE4A). Cette initiative vise à évaluer de manière approfondie le degré de pénétration des services et des usages numériques dans le pays.

« Cette évaluation du développement de l’économie numérique au Niger fournira aux décideurs politiques des recommandations exploitables et hiérarchisées, susceptibles d’accélérer la transformation numérique de l’administration nigérienne ainsi que de son tissu socio-économique », a souligné le ministère chargé du Numérique.

Soutenu par la Banque mondiale, ce programme s’inscrit dans le cadre de ses initiatives visant à accompagner les gouvernements des pays africains dans la mise en œuvre de la Stratégie de transformation numérique de l’Union africaine. L’objectif est de garantir que chaque individu, acteur, entreprise et gouvernement africain possède les capacités numériques nécessaires pour contribuer à sortir le continent du sous-développement d’ici 2030.

Le diagnostic de l’économie numérique se déroulera en trois phases principales. D’abord, des consultations avec les parties prenantes seront menées pour collecter des données pertinentes. Ensuite, un rapport détaillant les défis et les opportunités existants sera élaboré. Enfin, des stratégies et des mesures concrètes seront proposées pour maximiser le potentiel de développement numérique du pays.

A terme, cette évaluation devrait permettre de déceler et d’atténuer les obstacles au développement du numérique au Niger. Parmi les principaux défis auxquels le pays est confronté, l’on compte l’insuffisance des infrastructures technologiques, le manque de compétences numériques au sein de la population, et les barrières réglementaires. En s’attaquant à ces problématiques, le Niger pourra non seulement améliorer l’efficacité de son administration, mais également stimuler l’innovation et la croissance économique.

Samira Njoya

(Source : Agence Ecofin, 14 juin 2024)

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