Comme de nombreux opérateurs africains, Airtel Gabon a été affecté par les perturbations qui ont suivi la coupure de certains câbles sous-marins le 14 mars. La société veut renforcer son infrastructure pour améliorer la fiabilité des ses services de connectivité, entre autres.
Sunil Bharti Mittal, président-directeur général du groupe télécoms indien Bharti Airtel, maison mère d’Airtel Africa, a annoncé des investissements supplémentaires pour renforcer la connectivité à haut débit au Gabon. Il a présenté des projets lors d’une audience que lui a accordé Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition gabonaise, le mardi 26 mars.
Les discussions ont notamment porté sur le lancement du service Airtel Satellite au Gabon et la connexion du pays à un nouveau câble sous-marin à fibre optique. Le développement de l’accès à Internet dans les écoles était également à l’ordre du jour, entre autres projets.
L’annonce de ces investissements supplémentaires intervient après qu’une coupure de câbles sous-marins survenue le 14 mars a provoqué des perturbations du réseau Internet dans plusieurs pays africains. Ces perturbations n’ont toutefois pas affecté les filiales Moov Africa de Maroc Telecom, dont Moov Africa Gabon Telecom. En réalité, ces sociétés sont connectées au câble sous-marin West Africa développé par leur maison mère, a expliqué Moov Africa Côte d’Ivoire dans un communiqué.
Le renforcement du réseau terrestre et satellitaire d’Airtel Gabon devrait permettre à la société de fidéliser ses abonnés télécoms et d’en séduire de nouveaux. Cela lui permettra de renforcer sa compétitivité face à son seul concurrent Moov Africa Gabon Telecom et d’augmenter sa part de marché.
Selon l’observatoire de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) pour le premier trimestre 2023, Airtel contrôlait 48,48% des parts du segment de la téléphonie mobile, contre 51,52% pour Moov Africa. Ce dernier vient également en premier sur le segment de l’Internet avec une part de marché de 53%, contre 43,1% pour Airtel. Le reste du marché de l’Internet est partagé entre de petits acteurs.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 27 mars 2024)