Les opérateurs télécoms ont besoin d’installer des tours de télécommunications pour pouvoir fournir leurs services dans une zone géographique donnée. Les populations craignent que ces infrastructures affectent négativement leur santé.

Au Burkina Faso, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) invite les populations à coopérer avec les opérateurs télécoms pour l’installation des infrastructures dans leurs localités. Le régulateur a organisé à cet effet un atelier d’information et de sensibilisation du mardi 23 au jeudi 25 avril à l’endroit des présidents de délégations spéciales (PDS) et leurs collaborateurs venus de diverses collectivités territoriales.

L’initiative fait suite aux difficultés rencontrées par les opérateurs télécoms dans le processus de déploiement de nouveaux sites en raison de l’opposition de plus en plus récurrente des populations riveraines. Ces dernières pensent que ces infrastructures installées à proximité peuvent avoir des effets néfastes sur leur santé. Des ateliers similaires ont déjà été organisés dans les villes de Bobo Dioulasso et d’Ouahigouya.

«  Nous avons estimé qu’en discutant et en outillant les PDS et les acteurs de proximité des communes, ils pourront avoir les informations justes afin d’être des vecteurs au niveau des communes. Cela va permettre d’améliorer l’implantation des sites radioélectriques dans les différents quartiers. Les opérateurs pourront ainsi densifier leurs réseaux afin de répondre efficacement aux préoccupations des consommateurs  », a expliqué Wendlassida Patrice Compaoré, secrétaire exécutif de l’ARCEP.

Pour rappel, le Burkina Faso comptait 26,4 millions de cartes SIM actives sur les réseaux des opérateurs télécoms Onatel, Telecel et Orange au troisième trimestre 2023, avec un taux de pénétration de 115,6 %. Le nombre de personnes réellement connectées devrait être moins important étant donné que certaines personnes possèdent plusieurs cartes SIM. De plus, 17,7 millions de cartes SIM ont accès à l’Internet pour un taux de pénétration de 77,5%.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 24 avril 2024)

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