La gestion des fréquences aux frontières reste encore problématique en Afrique. Début 2022, la question avait fait l’objet d’une réunion tripartite entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali.
Le Sénégal et la Mauritanie se sont engagés à collaborer pour la coordination et le partage des fréquences télécoms, ainsi que sur la gestion des interférences et du roaming involontaire à leurs frontières au cours des trois prochaines années. Cela fait partie des clauses d’un protocole d’accord de coopération signé, la semaine dernière, entre l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste du Sénégal (ARTP) et l’Autorité de régulation de la Mauritanie (ARE).
La collaboration renforcée entre les deux parties devrait également porter sur la régulation des marchés des communications électroniques et postales ; le partage d’expériences et d’outils réglementaires ; la promotion de l’innovation technologique et de la transformation numérique…
Ce protocole d’accord a été signé en marge de la cérémonie d’ouverture de la réunion de coordination et de partage des fréquences aux frontières, entre la Mauritanie et le Sénégal, qui s’est tenue à Nouakchott du mercredi 1er au vendredi 3 novembre. Selon Abdou Karim Sall (photo, à gauche), directeur général de l’ARTP, cette rencontre s’avère nécessaire afin de solutionner les « problèmes pratiques » qui subsistent malgré les systèmes de gestion et de contrôle du spectre du Sénégal et de la Mauritanie. La même problématique était au cœur des débats lors de la dernière réunion tripartite de coordination des fréquences entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal à Nouakchott en début 2022.
Des équipes conjointes composées de techniciens des régulateurs et des opérateurs des deux pays sillonneront les zones frontalières dans les semaines à venir pour vérifier et constater l’effectivité des décisions et recommandations issues de la réunion de Nouakchott. Une meilleure coordination des fréquences aux frontières devrait permettre d’améliorer la qualité des services de téléphonie mobile aussi bien en Mauritanie qu’au Sénégal.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 6 novembre 2023)