Le Tchad a lancé en 2020 un nouveau plan stratégique de développement du numérique et des Postes, témoignant de la volonté du gouvernement de rattraper le retard technologique. Pour la mise en œuvre des projets dudit plan, le pays a besoin de partenaires expérimentés.
L’Egypte et le Tchad souhaitent collaborer dans le domaine de l’économie numérique. La question a fait l’objet de discussions entre Mahamat Allahou Taher (photo, au centre), le ministre tchadien des Télécommunications et de l’Economie numérique, et une délégation égyptienne en marge d’une réunion de travail tenue le jeudi 9 novembre à N’Djamena au Tchad.
Selon le ministère tchadien chargé de l’Economie numérique, les discussions ont porté, entre autres, sur la question de l’interconnexion en fibre optique internationale (Tchad-Egypte), la numérisation de l’administration publique tchadienne et la formation des cadres en compétences numériques.
La rencontre s’inscrit dans le cadre du plan stratégique de développement du numérique et des postes (PSDNP 20-30) lancé par le gouvernement du Tchad en 2020. Elle intervient dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation numérique dans le pays et la relance des travaux de la dorsale transsaharienne à fibre optique au Tchad.
Pour l’Egypte, la réunion cadre avec les actions engagées par le gouvernement pour réaliser sa stratégie de transformation numérique dénommée « Digital Egypt 2030 ». Pour y parvenir, Le Caire multiplie les partenariats avec des pays avec lesquels il entretient de bonnes relations.
La collaboration entre les deux pays devrait permettre au Tchad de profiter pleinement de l’Egypte qui est déjà très avancée dans sa transformation numérique, notamment dans l’e-gouvernance et dans la fourniture de la connectivité à haut débit. Le pays prévoit de délivrer des licences de réseau 5G aux opérateurs télécoms d’ici décembre. Pour ce qui est de la fourniture des services en ligne, le pays a lancé depuis 2019 la dématérialisation de la plupart de ses services publics. L’initiative lui a valu en 2022, le 6e rang sur 16 pays africains champions de l’administration électronique en Afrique selon les Nations unies.
Samira Njoya
(Source We Are Tech Africa, 13 novembre 2023)