La fourniture des services télécom évolue en Afrique. De nouvelles infrastructures sont déployées. Leur proximité avec les populations suscite parfois des tensions.
L’Egypte a renforcé la qualité du contrôle du rayonnement électromagnétique de ses tours télécoms. Le protocole d’accord renouvelé à cet effet le lundi 2 septembre, entre l’Autorité nationale de régulation des télécommunications (NTRA) et l’Institut national des télécommunications (NTI), intègre désormais la recherche de solutions numériques de mesure afin de favoriser un contrôle automatisé et régulier.
A travers l’accord qui met en exergue des préoccupations sanitaire et environnementale, les deux organismes veilleront à ce que les niveaux de rayonnement électromagnétique « ne dépassent pas les limites autorisées au niveau mondial, conformément aux conditions définies dans le protocole signé par le ministère égyptien des Communications et des Technologies de l’information (MCIT), le ministère de la Santé et de la Population et le ministère de l’Environnement », explique la NTRA.
Pour les fréquences de 2 à 300 GHz (utilisées par les télécommunications), la Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP) recommande, entre autres, les limites de rayonnement électromagnétiques suivantes pour les équipements grand public : 61 volts par mètre pour le champ électrique ; 10 watts par mètre carré de densité de puissance en exposition continue…
Avec l’accélération de la numérisation, la demande croissante en haut débit, l’intérêt pour la 5G, les opérateurs télécoms multiplient l’investissement dans le renforcement de leurs réseaux. La densité de tours télécoms augmente dans l’environnement immédiat des populations. La NTRA et la NTI sont conscientes de cela.
Les données de l’ICNIRP, approuvées par l’Union internationale des télécommunications (UIT) dans sa recommandation ITU-T K.91, indiquent qu’une exposition au-delà des limites indiquées du rayonnement électromagnétiques peut entraîner une augmentation de la chaleur corporelle interne et de possibles problèmes de santé.
Melchior Koba
(Source : Agence Ecofin, 9 septembre 2024)