La demande en connectivité à haut débit continue de s’accélérer en Afrique. Ce besoin constant des consommateurs se heurte souvent à plusieurs défis, dont le coût élevé des services Internet.
Les 21 Etats membres du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) travaillent sur un cadre politique visant à réduire le coût de l’Internet au niveau régional. Les délégués de chaque pays ont échangé sur cette préoccupation le mardi 26 mars à Kampala, en Ouganda.
Le cadre de politique en cours d’élaboration est axé sur le partage d’infrastructures numériques, en particulier la fibre optique, entre pays membres. « Nous introduisons un concept d’accès ouvert : si vous disposez de la fibre, d’autres peuvent également l’utiliser à un tarif avantageux et d’autres clients resteront sur le marché. Vous leur donnez des prix qui reflètent le coût de l’investissement et le coût de l’exploitation », a expliqué Leonard Chitundu (photo, à gauche), responsable des télécommunications au COMESA.
Cette initiative intervient dans un contexte de transformation numérique accéléré marqué par une demande sans cesse croissante en connectivité à haut débit. En novembre 2022, le COMESA avait demandé aux gouvernements des Etats membres de subventionner les investissements dans les infrastructures télécoms afin d’améliorer la qualité des services et de réduire leur coût. Il avait même été suggéré aux opérateurs télécoms de partager les tours télécoms pour optimiser les coûts opérationnels.
De la réduction des coûts de l’accès à Internet visé à travers cette initiative, il est attendu un regain d’adoption des services Internet au sein du COMESA. Selon les statistiques de la plateforme de données DataReportal, la région de l’Afrique australe présentait un taux de pénétration d’Internet de 70,6% en 2022. En Afrique de l’Est, ce taux de pénétration était de 23,1%.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 29 mars 2024)