Sur son marché domestique, la croissance de Maroc Telecom est limitée par la forte concurrence qui y prévaut. La société se tourne vers ses marchés d’Afrique subsaharienne, où existe un fort potentiel de croissance des revenus, notamment sur les segments de l’Internet et du mobile money.
Le groupe marocain de télécommunications Itissalat Al Maghrib (Maroc Telecom) a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 9,1 milliards de dirhams (898,5 millions USD) à l’issue du premier trimestre 2023, selon les résultats publiés par la société le mercredi 26 avril. La société a pu compter sur la performance de ses filiales d’Afrique subsaharienne qui ont enregistré un chiffre d’affaires de 4,6 milliards de dirhams (en hausse de 7,3 %) contre 4,7 milliards de dirhams (en hausse de 0,6 %) pour ses activités au Maroc.
« L’activité des filiales en Afrique subsaharienne continue d’être prépondérante dans la performance du groupe. Leur apport, avec la mise en œuvre de plans d’optimisation des coûts efficients, donnent à Maroc Telecom les moyens nécessaires d’une croissance durable », a déclaré la société.
Les performances des filiales d’Afrique subsaharienne de Maroc Telecom ont notamment été portées par la croissance des données mobiles de 27 %, la hausse des activités du Mobile Money de 12 %, la baisse des terminaisons d’appel mobile dans certaines filiales et la maîtrise des coûts d’exploitation.
Le chiffre d’affaires consolidé de 9,1 milliards de dirhams enregistré par Maroc Telecom pour le premier trimestre 2023 représente une croissance de 3,7 % par rapport au premier trimestre 2022 où la société avait enregistré 8,8 milliards de dirhams et une légère croissance par rapport aux 9 milliards de dirhams du quatrième trimestre 2022. La base de clients a baissé de 76 millions en mars 2022 à 75 millions en mars 2023.
Pour l’exercice financier 2023, la société a prévu d’anticiper les attentes de ses clients en mettant en œuvre sa stratégie alliant innovation et qualité de service. Elle poursuit également une politique volontariste d’investissement axée sur les réseaux de données mobile et fixe.
Ces initiatives devraient permettre au groupe de « soutenir les activités en croissance tout en renforçant son rôle de moteur de la transformation digitale, tant sur le marché domestique qu’au niveau de ses pays de présence ». A la fin de l’exercice, la société s’attend à avoir un chiffre d’affaires et un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) stables. Elle vise également des dépenses d’investissements (CAPEX) d’environ 20 % de son chiffre d’affaires, hors frais de fréquences et de licences.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 26 avril 2023)