L’évolution des connaissances scientifiques et techniques, ajoutée aux progrès des systèmes d’information et au poids des ”exigences publiques”, doit pousser les universités à “enseigner autrement”, a soutenu le professeur Ibrahima Cissé, recteur de l’université Amadou-Mahtar-Mbow (UAM) de Diamniadio (ouest).
“L’UAM est une jeune université mais qui a quand même très tôt compris que l’évolution des connaissances scientifiques et techniques, l’évolution des systèmes d’information et les exigences publiques auxquels nous devons faire face doivent nous pousser à revoir notre forme d’intervention”, a expliqué M. Cissé.
Il intervenait, mercredi, à un panel de l’université Amadou-Mahtar-Mbow de Diamniadio, sur les “enjeux” de la présence de l’intelligence artificielle au regard des activités à découvrir et à appréhender par la société.
“Des savants ont prédit qu’il devait arriver un moment où il faut changer de paradigme en matière d’enseignement”, a-t-il rappelé en présence d’universitaires, de représentants du ministère de tutelle et d’étudiants.
“Dans le milieu de l’éducation, ce changement de paradigme vient à son heure, en ce sens que nous avons l’impression qu’on enseigne de la même façon qu’on nous a enseigné il y a de cela quelques années à l’université”, a souligné Ibrahima Cissé.
Il estime que le moment est venu de changer d’approche “pour enseigner autrement, évaluer autrement et apprendre autant”.
Beaucoup de sensibilisation à faire
Selon Antoine Ngom, membre du conseil d’administration de l’université Amadou-Mahtar-Mbow, ce panel auquel étaient conviés des spécialistes de l’intelligence artificielle (IA) était l’occasion de “parler d’intelligence artificielle, de parler des défis, des opportunités d’une intelligence artificielle responsable et éthique”.
“Les défis sont importants […] Il faut beaucoup de sensibilisation à faire”, a souligné M. Ngom.
Les opportunités offertes par l’intelligence artificielle “sont très importantes pour les entreprises qui peuvent innover plus facilement avec des ressources humaines de qualité”, “pour l’administration, appelée à être plus performante avec les technologies, pour l’économie également”, a insisté le président du conseil d’administration de l’UAM.
Le panel a permis aux experts, ceux de l’université numérique Cheikh-Amidou-Kane notamment, d’aborder “deux questions majeures”, à savoir les opportunités de l’IA et les “défis” que le Sénégal devrait relever “pour une intelligence artificielle responsable”.
(Source : APS, 13 juin 2024)