L’État compte rendre les coûts d’internet plus abordables et augmenter le nombre d’usagers. On compte ainsi baisser les prix à moins de un dollar.

Toujours plus bas. Les prix d’internet, bien que relativement en dessous de la moyenne africaine sont quasi-inabordables pour une grande partie de la population du pays. L’État compte ainsi diminuer les coûts d’internet, notamment ceux du giga mobile pour les mois à venir. D’après les explications fournies par le ministère du Développement numérique, de la transformation digitale et des postes, la Grande île vise à réduire “au plus bas possible” les prix d’internet.

Ainsi, les coûts seront négociés pour atteindre “Moins de un dollar” comme l’indique Tahina Razafindramalo, ministre du Développement numérique, de la transformation digitale et des postes. Selon le membre du gouvernement, des négociations auraient déjà été engagées dans ce sens entre l’État et les opérateurs oeuvrant dans le pays. “En 2021 à Madagascar, le coût de l’internet était de 3,5 dollars le giga mobile. Les années suivantes, jusqu’en 2023, nous étions à 1,5 dollars et cette année, nous allons essayer de faire baisser ces coûts en dessous de 1 dollar”, explique-t-il. Selon les chiffres publiés par “We Are Social” et Kepios qui ont réalisé une étude sur l’usage d’internet dans le pays, 22,3% de la population malgache est connectée à internet.

Libéralisation

Malgré la qualité et le débit des services internet dans le pays (30,27 mb/s de débit médian), cela ne suffit pas, surtout en termes de connectivité à grande échelle. Les tarifs proposés par les opérateurs sont loin d’être abordables pour la majorité. Actuellement, la Grande île recense près de 4 millions d’utilisateurs de l’internet mobile. La mise en place d’une connectivité plus poussée sera peut-être l’occasion de vulgariser l’utilisation de celui-ci. “Notre but est de doubler le nombre des usagers d’internet sur les cinq prochaines années. Ce que l’on souhaite pour les années à venir c’est d’avoir 50% d’usagers d’internet”, confie le ministre du Développement numérique.

Libéralisation. L’heure est au dynamisme et à la libéralisation du secteur. Certains opérateurs se sont d’ailleurs lancés dans l’achat de plusieurs licences globales. Un engagement plus poussé, mais aussi toute une acrobatie vis à vis des opérateurs. “Comme je l’ai dit, j’aimerais baisser jusqu’à deux centimes de dollars les prix d’internet, mais je ne pourrais pas dire à Orange ou à Airtel d’investir des millions de dollars en licence puis mettre en place 5000 kilomètres de fibre optique alors qu’un kilomètre coûte 15 000 dollars. Ce serait des millions d’investissement en plus”, confirme le MNDPT. Par ailleurs, la libéralisation est aussi un des moyens de faire baisser les coûts d’internet. Parlant de licences globales, un troisième opérateur serait autorisé à déployer la fibre optique. Une preuve que la libéralisation du secteur Télécom, bien qu’encore sujette à de nombreux débats, devient de plus en plus effective.

Itamara Randriamamonjy

(Source : L’Express de Madagascar, 22 janvier 2024)

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