En Afrique, une grande partie de la population n’a toujours pas accès à l’Internet mobile, ce qui les exclut des nouveaux services en ligne proposés par les banques. L’ouverture des codes USSD pourrait contribuer à améliorer cette situation.

Le gouvernement malgache souhaite établir un cadre légal pour l’ouverture des codes USSD (Unstructured Supplementary Service Data). Un atelier dédié à la finalisation du projet s’est tenu le mercredi 4 septembre, organisé par le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications (MNDPT), en collaboration avec l’Autorité de régulation des technologies de communication (ARTEC).

Cet atelier avait pour objectif de recueillir les avis des acteurs du secteur des télécommunications et financier concernés par cette initiative. « Les discussions ont porté sur des enjeux clés tels que l’accessibilité des services USSD, la sécurité des données, et surtout la coopération entre les différentes parties prenantes pour mener à bien ce projet, qui devrait contribuer au développement des services financiers à Madagascar », a déclaré l’ARTEC dans un communiqué.

Le projet, initié par le gouvernement en 2020 au plus fort de la pandémie de Covid-19, vise à promouvoir l’inclusion financière en permettant à tous les citoyens, y compris ceux des zones reculées, d’accéder aux services financiers de base. Le code USSD permet une connexion en temps réel entre un opérateur téléphonique et un utilisateur, facilitant l’échange de données sans connexion Internet, via des téléphones basiques.

A Madagascar, l’ouverture et l’attribution des codes USSD devrait permettre à l’ensemble des Malgaches disposant d’un téléphone portable de bénéficier de services innovants. Selon les chiffres de l’ARTEC, en 2022, seulement 17 % de la population, soit 4,9 millions d’abonnés, avaient accès à l’Internet mobile sur une population totale estimée à 29 millions.

Ce projet, qui devrait bénéficier d’un financement de 350 millions $ de la Banque mondiale, permettra également de démocratiser le marché, en ouvrant la porte à d’autres acteurs, au-delà des opérateurs télécoms, pour proposer et commercialiser leurs services financiers.

Samira Njoya

(Source : Agence Ecofin, 6 septembre 2024)

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