La nouvelle réglementation sur l’enregistrement des cartes SIM à Maurice a été développée en 2021. Les autorités veulent renforcer la sécurité du pays et des citoyens dans un contexte de transformation numérique accélérée marqué par l’accroissement des fraudes via mobile.
Les abonnés aux services télécoms de la République de Maurice devront réenregistrer leurs cartes SIM avant le 30 avril 2024 sous peine de les voir désactivées, prévient L’Autorité de régulation des technologies de l’information et de la communication (ICTA). La mesure est prévue par « l’Information and Communication Technologies (Registration of SIM) Regulations 2023 », qui entre en vigueur le 31 octobre. La campagne de réenregistrement des cartes SIM commencera ce jour et durera six mois.
Selon l’ICTA, le réenregistrement des cartes SIM se fera en ligne à travers les sites Internet ou les applications que les opérateurs de téléphonie mobile mettront à la disposition du public au début de l’exercice. Les abonnés télécoms n’ayant pas accès au système en ligne pourront faire le réenregistrement en personne chez les opérateurs my.t, Emtel et Chili. Ces derniers communiqueront très prochainement les modalités de réenregistrement à leurs abonnés, précise le régulateur.
C’est en juin 2021 que la nouvelle réglementation sur l’enregistrement des cartes SIM à Maurice a été développée après les recommandations du rapport de la Commission d’enquête sur la drogue publiée en 2018. L’entrée en vigueur de ce texte, initialement prévue pour le 1er avril 2022, a été repoussée à janvier puis à juillet 2023.
« Le but est de s’assurer qu’à l’issue de cet exercice, chaque SIM en utilisation est enregistrée au nom de son utilisateur, afin de protéger les abonnés contre tout type de fraudes, d’usurpations d’identité et autres maldonnes », a déclaré l’ICTA dans un communiqué.
D’après l’observatoire de la téléphonie mobile du régulateur télécoms, Maurice comptait 2,09 millions d’abonnements à la téléphonie mobile fin 2022. Le Premier ministre Pravind Jugnauth a déclaré, mardi 24 octobre, devant l’Assemblée nationale que le pays comptait plus de 2,3 millions de cartes SIM.
Isaac K. Kassouwi