L’adoption des services numériques continue de s’accélérer en Afrique. Les gouvernements africains s’intéressent de plus en plus aux options de taxation afin de profiter de ce secteur en pleine croissance pour augmenter leurs recettes.

Le gouvernement mozambicain veut commencer à taxer le commerce électronique à partir de l’exercice financier 2024 afin d’augmenter les recettes de l’Etat. C’est ce qu’a révélé Carla Louveira (photo), vice-ministre de l’Economie et des Finances, la semaine dernière, à l’ouverture des quatrièmes Journées scientifiques de l’Autorité fiscale mozambicaine (AT).

Selon Carla Louveira, la taxation des services numériques transfrontaliers nécessite une analyse approfondie adaptée à la réalité mozambicaine et à l’expérience comparative internationale. C’est pourquoi il est prévu la mise en œuvre, à partir de novembre prochain, d’une phase pilote du concept de contrôle et de taxation des transactions en ligne dans le secteur du tourisme.

Par ailleurs, une unité de taxation a déjà été mise sur pied au sein de l’Autorité fiscale. Le gouvernement a également élaboré trois instruments directeurs clés, à savoir la stratégie de taxation de l’économie numérique, le modèle conceptuel de la plateforme informatique et le modèle de taxation de l’économie numérique.

Cette initiative du gouvernement mozambicain intervient dans un contexte de transformation numérique accélérée marqué par «  des avancées technologiques continues, un commerce électronique croissant, des modèles d’affaires et de paiement basés sur des plateformes numériques et une intégration et une interopérabilité sans précédent de l’économie numérique au niveau mondial  ».

Selon le rapport «  Mobile Money agents : sustainability in a digital era – Findings from Mozambique  » de la GSMA, 29 % des adultes du pays possédaient un compte d’argent mobile en 2019 (contre 3 % en 2014). De plus, 54 % des adultes mozambicains en milieu urbain utilisaient les services d’argent mobile, contre 13 % des adultes en milieu rural. Le rapport précise que les chiffres de 2022 seraient probablement beaucoup plus élevés, étant donné la rapidité avec laquelle le marché de l’argent mobile s’est développé dans le pays.

Isaac K. Kassouwi

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