Le gouvernement namibien a fait de la transformation numérique un des piliers du développement socioéconomique du pays. Pour y arriver, l’exécutif veut mettre en place des barrières pour garantir la sécurité des personnes et des systèmes.
La Namibie sera bientôt dotée de cadres réglementaires sur la cybersécurité et la protection des données. Emma Theofelus, ministre des Technologies de l’information et de la communication (TIC), a déclaré le lundi 9 septembre que les deux projets de loi sont sur le point d’être finalisés. C’était lors du lancement de la huitième édition du Sommet national sur les TIC.
« Pour prospérer dans cette nouvelle ère numérique, nous devons non seulement nous adapter aux changements technologiques, mais aussi construire un cadre robuste et résilient capable de résister au rythme rapide de ces avancées », a déclaré la ministre.
Les lois sur la cybercriminalité et la protection des données sont prévues par le Plan stratégique national pour le numérique 2025-2029. Leur élaboration intervient dans un contexte de transformation numérique accélérée marqué par l’adoption rapide des TIC et la diversification de leur usage. Par exemple, le nombre d’abonnements Internet mobile en Namibie est passé de 934 000 au 2e trimestre 2016 à 1 532 000 au 2e trimestre 2024, soit un taux de progression de 64,1 %. Fin juin, le nombre d’abonnés mobiles s’élevait à 2,47 millions.
Cette croissance rapide de l’adoption du numérique rime avec de nouveaux défis, notamment la menace croissante de la cybercriminalité. Interpol l’a souligné dans son rapport « African Cyberthreat Assessment Report 2024 ». L’Organisation internationale de police criminelle explique que les cybercriminels emploient des méthodes de plus en plus sophistiquées pour exploiter les vulnérabilités des individus, des organisations et des Etats.
Le renforcement de la cybersécurité et la protection des données personnelles s’avèrent donc indispensables pour la réalisation de l’ambition de numérisation du gouvernement namibien. L’exécutif veut mettre les technologies numériques au service de la croissance économique, de l’inclusion sociale et du progrès sociétal en général.
« De l’e-gouvernement à la santé numérique et à l’éducation, ces technologies offrent de nouvelles façons d’améliorer la prestation des services et d’accroître la qualité de vie de notre population. Nous devons tirer parti de ces technologies pour rendre les services gouvernementaux plus accessibles, efficaces et réactifs aux besoins des citoyens », a déclaré Emma Theofelus.
Isaac K. Kassouwi
(Source : WeAreTechAfrica, 10 septembre 2024)