Les acteurs du secteur télécoms nigérien se sont réunis le 11 janvier pour résoudre les problèmes de qualité de service. Les principales causes identifiées sont les défis d’alimentation électrique, l’insuffisance des investissements et la destruction des infrastructures dans les zones d’insécurité.

Le ministère nigérien de la Communication, des Postes et de l’Economie numérique a créé un comité chargé de traiter de la problématique de la qualité de services et de la réhabilitation des sites endommagés en zone d’insécurité. Les membres dudit comité ont été officiellement installés, le vendredi 17 mai, par le ministre Sidi Mohamed Raliou dans les locaux de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP).

Les missions du comité comprennent notamment l’évaluation de la qualité de services, l’étude des meilleures pratiques régionales, la proposition d’un plan d’action pour traiter les facteurs à l’origine des problèmes, le contrôle de la mise en œuvre des actions décidées, le ravitaillement et la réhabilitation des sites téléphoniques en zone d’insécurité.

La création de ce comité fait suite à une réunion en janvier où les parties prenantes du secteur ont identifié les dommages aux infrastructures dans les zones d’insécurité comme une cause majeure de la détérioration des services télécoms au Niger. Il avait alors été recommandé d’établir un cadre permanent d’échanges pour résoudre ces problèmes.

Cette initiative intervient dans un contexte où le gouvernement met constamment la pression sur les opérateurs nigériens pour fournir une bonne qualité de services aux populations. L’exécutif procède par des concertations, des rappels, des mises en demeure, des sanctions pécuniaires… En juillet 2023, l’ARCEP a infligé une amende de 4,32 milliards de francs CFA (7,1 millions $) à Airtel, Moov Africa, Niger Telecoms et Zamani.

Cette pression du gouvernement traduit l’ambition des autorités nigériennes de développer les TIC afin de faire du numérique un levier de développement socio-économique. Fin 2023, le Niger comptait selon le régulateur 17,2 millions d’abonnements à la téléphonie mobile, pour un taux de pénétration de 65 % sur une population de 26,2 millions. Le nombre d’abonnements aux services Internet était de 8,2 millions, soit 32 % de la population.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 21 mai 2024)

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