Le secteur des télécommunications nigérian est soumis à une quarantaine de catégories d’impôts, de taxes et de redevances. Jusque-là, les efforts entrepris par les sociétés télécoms pour alléger la taxation se sont révélés vains.

La taxation multiple constitue l’un des principaux obstacles au développement durable du secteur des télécommunications dans le pays, selon la Nigerian Communications Commission (NCC). C’est ce qu’a déclaré Adewolu Adeleke, commissaire exécutif chargé de la gestion des parties prenantes au sein du régulateur, le mercredi 13 décembre, lors de l’atelier régional des parties prenantes qui s’est tenu à Kano.

«  Les multiples taxes et réglementations imposées sur l’entretien des infrastructures, les redevances d’impact sur l’environnement, les redevances de collecte des déchets, en plus de la taxe sur la valeur ajoutée et de la taxe sur les ventes payées simultanément, augmentent le coût des services dont bénéficient les consommateurs  », a déclaré M. Adeleke.

Rappelons que les acteurs du secteur télécoms sont soumis à une quarantaine de catégories d’impôts, de taxes et de redevances. En octobre dernier, les opérateurs télécoms nigérians ont révélé qu’ils envisagent de varier les tarifs de leurs services d’un Etat à l’autre afin de résoudre les problèmes posés par la taxation multiple et les environnements commerciaux différents.

Par ailleurs, le président nigérian Ahmed Bola Tinubu avait ordonné la suspension du droit d’accise de 5 % sur les services de télécommunications prévu par son prédécesseur. Le chef de l’Etat entend placer les Nigérians au centre des politiques gouvernementales et s’attaquer aux mesures de politique fiscale défavorables aux entreprises et à la multiplicité des taxes. A cet effet, il a mis en place un comité présidentiel de réforme fiscale auquel la NCC a déjà soumis des recommandations.

«  Nous pensons qu’en donnant la priorité à une réforme fiscale globale, nous pourrons libérer tout le potentiel de l’économie nigériane. Ces réformes devraient viser à simplifier le système fiscal, à éliminer les redondances et à promouvoir la transparence. Les gouvernements à tous les niveaux doivent collaborer pour créer une structure fiscale harmonisée qui favorise la croissance économique au lieu de l’étouffer  », a ajouté M. Adeleke.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 15 décembre 2023

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