Le droit de passage désigne les frais prélevés par le gouvernement chez les sociétés télécoms afin qu’elles puissent utiliser des terrains réservés aux routes pour l’installation de la fibre optique. Au Nigeria, ces frais sont de 145 nairas par mètre à l’échelle nationale.
Le gouvernement de l’Etat de Katsina, dans le nord du Nigeria, a décidé la semaine dernière de supprimer les frais de droit de passage pour les opérateurs de télécommunications. L’initiative vise à accélérer le déploiement de l’infrastructure télécoms à haut débit.
« Je ne doute pas que cette mesure attirera bientôt des investissements dans l’Etat de Katsina, en particulier dans les domaines des technologies de l’information et de la communication (TIC) et du développement de l’Internet », a déclaré Ibrahim Kaula, porte-parole du gouverneur de Katsina.
Les frais de droit de passage actuellement en vigueur au Nigeria sont de 145 nairas (0,18 $) par mètre linéaire. Ce tarif est le fruit du processus d’harmonisation engagé en 2017 par le gouvernement fédéral en collaboration avec les gouvernements des 36 Etats du Nigeria. Avant cela, ces frais étaient définis par les Etats et variaient entre 4 000 nairas et 8 000 nairas par mètre.
De plus en plus d’Etats nigérians prennent des initiatives pour réduire les frais de droits de passage. En août dernier, l’Etat d’Anambra avait décidé de supprimer les frais de droit de passage pour accélérer le déploiement du haut débit. En novembre 2022, le Nigeria a réduit de 90 % les frais de droits de passage des infrastructures télécoms sur le Territoire de sa capitale fédérale. L’Etat d’Ekiti avait aussi pris une décision similaire en 2020.
Ces différentes initiatives visent à faciliter le déploiement de la fibre optique dans un contexte de transformation numérique marqué par une demande croissante en connectivité à haut débit. Selon Bosun Tijani, ministre des Communications, de l’Innovation et de l’Economie numérique, le Nigeria a encore besoin d’environ 60 000 km de fibre optique pour assurer sa couverture complète. Pour y arriver le pays devra investir entre 1,5 et 2 milliards de dollars américains.
(Source : Agence Ecofin, 13 décembre 2023)