Depuis son accession au pouvoir en 2022, le président William Ruto a fait du numérique un levier de développement de son pays. Il sollicite divers partenaires techniques et financiers pour la mise en œuvre de ses projets dans le secteur.
Le Kenya a officiellement rejoint la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) en tant que membre à part entière. L’annonce a été faite le 3 septembre 2024 par le dirigeant kényan William Ruto, lors de sa visite en Chine, où il a rencontré le président de l’AIIB, Jin Liqun, dans le cadre de sa participation au Forum sur la coopération sino-africaine (4-6 septembre).
« Le Kenya a officiellement adhéré à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII) en tant que membre à part entière. L’adhésion permettra au Kenya d’accéder à des financements concessionnels pour les infrastructures, les efforts de lutte contre le changement climatique, la connectivité, la coopération régionale et les projets et programmes technologiques », a déclaré M. Ruto
Selon le Plan directeur de numérisation du Kenya, le pays a besoin de 484,241 milliards de shillings kenyans (environ 3,8 milliards $) pour financer sa transformation numérique sur la période 2022-2032. Nairobi multiplie ainsi les partenariats pour atteindre son objectif dans le secteur.
Pour rappel, en marge du sommet Corée-Afrique en juin dernier, le Kenya a obtenu 238 millions $ de la Korea Eximbank pour investir dans la ville intelligente de Konza Technopolis. En avril 2023, la Banque mondiale a annoncé également qu’elle allouera 390 millions de dollars pour soutenir le projet d’accélération de l’économie numérique au Kenya.
Notons que l’AIIB est une institution multilatérale de développement avec 109 membres et une capitalisation de 100 milliards $. Elle a prévu d’investir 1 milliard $ en Afrique pour, entre autres, stimuler la connectivité.
Adoni Conrad Quenum
(Source : Agence Ecofin, 4 septembre 2024)