Orange a manifesté dès juillet 2021 son intérêt d’entrer dans le capital de l’opérateur historique Ethio Telecom. La société voit en l’Ethiopie un marché à fort potentiel pour consolider ses activités en Afrique subsaharienne.

Orange souhaite obtenir une participation d’au moins 50 % dans le capital d’Ethio Telecom pour concrétiser son entrée sur le marché télécoms éthiopien. C’est ce qu’a déclaré Jérôme Henique, directeur général de la société pour le Moyen-Orient et l’Afrique, dans un entretien accordé à Developing Telecoms lors du Mobile World Congress et publié la semaine dernière.

Selon M. Henique, la société veut obtenir le contrôle des opérations afin de pouvoir déployer son modèle d’exploitation alors que le gouvernement éthiopien est prêt à céder au plus 45 % de l’opérateur historique. «  Nous sommes prêts à discuter avec le gouvernement au sujet d’Ethio Telecom s’il change d’avis sur la manière dont il souhaite ouvrir le capital d’Ethio Telecom il s’agit d’une opération formidable avec un grand potentiel pour l’Ethiopie  », a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent après qu’Orange se soit retiré du processus de privatisation partielle d’Ethio Telecom en novembre 2023. Il s’agit en réalité de la deuxième étape du processus de libéralisation du marché télécoms éthiopien lancé en 2019 par le gouvernement pour dynamiser le secteur télécoms national. La première étape du processus a vu le consortium Global Partnership for Ethiopia acquérir la première licence télécoms privée du pays. La troisième étape prévoit l’introduction d’un deuxième opérateur télécoms privé sur le marché.

Pour Orange, cette troisième étape pourrait être une alternative pour entrer sur le marché télécoms éthiopien. La société devrait néanmoins attendre puisque le processus d’attribution de la deuxième licence privée (Licence B) a été suspendu en novembre 2023.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 26 mars 2024)

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